19 juin 2022 Fête du Corps et du Sang du Christ Année C
Gn 14,18-20 Ps 109 1 Co 11,23-26 Lc 9,11b-17
Par le pere Jean Paul Cazes
Qu’est-ce que le sacrement de l’Eucharistie ?
Comment en rendre compte ?
Je dirais que c’est aussi simple que de manger.
Le Seigneur Jésus, dont la foi et la spiritualité étaient enracinées dans la foi et l’espérance de son peuple, n’a pas donné d’explication. Il s’est identifié à l’agneau pascal que les juifs, chaque année à Pâques – et encore maintenant – tuent et mangent en famille pour commémorer la fabuleuse libération de l’esclavage d’Egypte.
Jésus s’est offert comme le véritable agneau définitif et absolu, non seulement pour son peuple, mais pour l’humanité entière afin de nous rendre libres de ce qui nous empêchent de devenir pleinement humains.
Et il s’offre à devenir notre nourriture et notre boisson.
Il n’y a pas autre chose à comprendre : l’Eucharistie est à manger, avant d’être adorée.
Heureux temps que le nôtre qui connaît la psychologie et la psychanalyse.
Grâce à cela, nous savons que l’enfant qui tête sa mère fait plus que d’avaler du lait : littéralement, il mange sa mère. Il a besoin de bien plus que de lait ; il abesoin de sa mère.
L’enfant ou le jeune qui perd ses parents est pris en charge par un conseil de famille ; il aura quelque chose dans son assiette ; mais il doit trouver, dans sa famille ou ailleurs, de quoi nourrir sa personnalité pour grandir et devenir adulte.
Et lorsque nous invitons des amis à notre table, nous leur offrons autre chose qu’un simple repas.
Deux amoureux qui s’embrassent ne se mangent-ils pas de baisers ? C’est du moins ce que dit la langue française. Dans un couple, on a faim de l’autre. Dans une relation parentale, on a faim de ses enfants. Dans une relation amicale, on a faim de rencontrer son ami.
Tout cela, nous le comprenons bien sans qu’il soit besoin d’explications scientifiques.
Nous comprenons ce que c’est que de se donner à l’autre pour le faire vivre. C’est ce que disent les fiancés le jour de leur mariage. Pas plus tard qu’hier, ce fut le cas de Magali et de Jakub, ici-même. Ils se sont promis bien plus que de vivre l’un à côté de l’autre ; chacun s’est comme dépossédé de soi pour ne plus s’appartenir soi-même mais appartenir à son conjoint. Saint Paul va jusqu’à écrire aux chrétiens de Corinthe quelque chose qui risque de bousculer notre pudibonderie : « Ce n’est pas la femme qui dispose de son corps, c’est son mari. De même ce n’est pas le mari qui dispose de son corps, c’est sa femme. » (1 Co 7,4) La spiritualité chrétienne du mariage devrait savoir parler du corps à la suite de Paul. Car cette spiritualité nous aide à comprendre de l’intérieur le contenu du sacrement de l’Eucharistie.
Le Christ, en effet, s’est dépossédé de lui-même pour s’offrir à ceux qui croient en lui, dans l’espérance que tous les hommes soient nourris par lui.
Il se donne, par la force de sa parole, celle que Paul nous a transmise dans sa lettre aux Corinthiens.
Le Christ fait bien plus que nous donner un enseignement ; il se donne lui-même comme un époux se donne à son épouse.
Il y a des réalités humaines qu’on ne peut comprendre que si on les vit. Il y a des réalités humaines qu’on ne peut comprendre que de l’intérieur. A celui qui veut comprendre l’Eucharistie, il faut dire : « Communie, tu comprendras. » et non pas : « Je vais d’abord tout t’expliquer et ensuite tu communieras. » Croyez-vous que les enfants qui communient pour la première fois pourraient expliquer ce qu’est l’Eucharistie ? Et pourtant, dans la fraîcheur de leur foi, ils reçoivent le Christ ; à leurs parents, leur famille, et à nous aussi – communautés chrétiennes- de les encourager dans ce chemin. Car il y a des compréhensions qui sont autre chose que des explications. Il y a des compréhensions qui sont des partages de vie. L’Eucharistie est de cet ordre.
Mais, vous me direz peut-être que le sacrement de l’Eucharistie est célébré au cours d’une messe, et que les messes sont … parfois ? … souvent ? ennuyeuses, rasoires, barbantes. Vous avez raison, je l’admets, tout en disant que nous en sommes tous responsables. Comment rendre les messes attirantes ? Je n’ai pas de solution toutes faites, mais je sais que si nous ne nous y mettons pas tous ensemble, paroissiens comme clergé, il ne se passera rien.
Vous me direz aussi : pour qu’il y ait des messes, il faut qu’il y ait des prêtres. Or, les deux qui ont été ordonnés hier pour notre diocèse, Jean-Louis et Médéric, et pour lesquels il est bon de rendre grâce, sont peu au regard des besoins. Là encore, vous avez raison. Mais, crier nos besoins sans être attirants ne fera pas naître les vocations nécessaires.
Recevoir l’Eucharistie, pain de vie, et sortir de l’église en oubliant qui on vient de recevoir, n’aidera pas nos messes à être plus vivantes, ne permettra pas à de nouvelles vocations de naître, et ne permettra pas à notre foi de rayonner dans le monde. Car, la raison fondamentale de l’Eucharistie, ce n’est pas notre salut personnel, mais la gloire de Dieu et le salut du monde
12 juin 2022 Sainte Trinité Année C
Pro 8,22-31 Ps 8 Ro 5,1-5 Jn 16, 12-15
Par le Père Jean Paul Cazes
Si nous en avions le temps, je vous rassemblerais tous dans le chœur et, pendant quelques instants, nous regarderions avec attention la fresque qui orne le cul de four de notre église. Cette fresque représente la sainte Trinité ; elle a été peinte aux environs de 1870. Même si je n’aime pas ce style, je trouve que cette œuvre est très intéressante.
Sur votre droite, vous voyez le Père sous la figure d’un vieillard. Dans la Bible, le vieillard est la figure de la sagesse ; on le trouve mentionné dans le livre du prophète Daniel, au chapitre 7. Il est habillé de pourpre, qui était la couleur impériale de l’ancienne Byzance. Il tient dans la main gauche non pas le globe terrestre, mais le cosmos tout entier : on voit le ciel bleu et les étoiles. Il est donc représenté comme créateur. De la main droite, il bénit ; en souriant, j’ose dire que le Père ne sait pas maudire, il ne sait que bénir. Nous avons donc devant les yeux un roi sage, créateur de l’univers, un roi qui bénit. Telle est la figure du Père que nous présente le peintre.
A sa droite, sur votre gauche, vous voyez la figure du Fils. Il a la même taille que le Père puisqu’ils ont tous deux une égale majesté, comme l’affirme la Préface que je dirai dans un instant. Sa robe est rouge, comme le vêtement du Père, signe de sa divinité. Il porte un manteau bleu, signe de son humanité. La divinité du Fils a été comme recouverte par son humanité. Il tient dans sa droite la Bible ouverte sur le verset qui donne une des clefs de compréhension de ce qu’il est et de sa mission : « Je suis la voie, la vérité et la vie. » Dans sa gauche, il tient la croix car sa résurrection n’a pas effacé sa Passion : le soir de sa résurrection, il s’est fait reconnaître aux Apôtres par ses blessures. Lors de l’Ascension, il a rejoint le Père et s’est assis à sa droite comme cela nous est représenté ici. Avec le Père, il est assis, il siège, comme quelqu’un qui préside, qui enseigne, qui juge. Nous avons donc devant les yeux la figure du Christ, vrai Dieu et vrai homme, mort et ressuscité, manifesté dans les Ecritures, sauveur des hommes par sa croix, assis à la droite du Père dont il partage la gloire.
Au dessus de la croix, l’Esprit Saint est représenté selon la coutume comme une colombe aux ailes déployées. Il est entouré d’une auréole de lumière, semblable à celle qui orne la tête du Père et celle du Fils. C’est dire qu’il partage avec eux la même divinité ; comme le Père et comme le Fils, il porte le titre de Seigneur ; le grand Credo de Nicée-Constantinople l’affirme expressément. De cette auréole jaillit une multitude de rayons de lumière qui baignent le Père et le Fils. C’est une façon de dire que tous deux sont unis dans la même divinité et que leurs liens d’amour et d’unité sont l’Esprit Saint en personne.
Le Père, le Fils et l’Esprit sont entourés d’un cercle, signe de perfection, signe aussi d’éternité puisque le cercle n’a ni début ni fin. Dans ce cercle sont écrits les premiers mots du chant des anges lors de la Nativité : Gloria in excelcis Deo et in terra pax hominibus bonae voluntatis. Ainsi sont rassemblés en une seule fresque les réalités centrales de notre foi : l’Incarnation, la Rédemption, l’Ascension, la Trinité que nous fêtons aujourd’hui. Revenons au cercle : s’il entoure les trois Personnes par sa perfection, il ne les enferme pas. Comme on peut le constater, le Père et le Fils sortent de ce cercle ; ils sont en avant de lui comme pour venir à notre rencontre. La divinité ne les sépare pas de nous : ils viennent vers nous comme pour nous inviter à entrer nous-mêmes dans la vie qu’ils partagent. Comme l’affirment les grands théologiens des premiers siècles chrétiens, les hommes sont appelés à être divinisés, non pas à devenir dieux à la place de Dieu, mais à partager pleinement sa vie puisque nous sommes ses fils et ses filles. Nous sommes destinés à rejoindre l’homme parfait qui siège à la droite du Père dans l’unité de l’Esprit. La Vierge Marie, en son Assomption, est la première qui a vécu cette réalité.
Notre fresque est-elle la Sainte Trinité ? Non, certainement pas. Elle n’en est qu’une évocation. Je me souviens d’un tableau de René Magritte, un peintre contemporain. Ce tableau représente une belle pipe sous laquelle est écrite la phrase suivante : Ceci n’est pas une pipe. Non, certes, ce n’est pas une pipe, mais l’évocation d’une pipe. De même, sous notre fresque de la Sainte Trinité, on pourrait écrire : Ceci n’est pas la sainte Trinité. On ne peut qu’évoquer la Trinité, on ne peut pas la montrer telle qu’elle est. La seule représentation exacte de la Trinité, c’est Jésus, mort et ressuscité. Car qui voit Jésus voit le Père. (Jn 14,9). Et dimanche dernier, jour de Pentecôte, Jésus nous a dit qu’il nous enverrait un autre Défenseur, l’Esprit Saint (Jn 14,25). Notre fresque n’est pas la sainte Trinité, elle ne fait que l’évoquer ; et ceci est vrai de toutes les œuvres d’art qui traitent d’un sujet religieux ; elles évoquent leur sujet, mais ne le montrent pas. La Sainte Trinité est bien plus et bien autre chose que notre fresque. Mais notre fresque a le grand mérite de nous aider à entrer, par nos yeux, dans le mystère d’un Dieu unique dont les Trois Personnes, différentes et égales, s’aiment d’un amour absolu, et nous aiment de ce même amour.
En conclusion, je vous propose deux sujets de méditation.
Le premier : le couple humain, constitué de deux personnes différentes et égales, qui déclarent s’aimer pour la vie, ne serait-il pas une des meilleures images humaines de la Trinité ?
Le second sujet : la déclaration universelle des droits de l’homme ne serait-elle pas une conséquence inattendue mais logique de la méditation des premiers chrétiens au sujet des Personnes de la Trinité ?
Ceci pour dire que la Trinité est beaucoup plus proche de notre vie et de nos préoccupations qu’on le pense habituellement. Alors, n’hésitez pas à venir souvent contempler notre fresque ou telle autre représentation de la Sainte Trinité.
Messe du jour : Ac 2,1-11 Ps 103 Ro 8,8-17 Jn 14,15-16+23b-26
Si nous avons dit, du fond du cœur, le signe de croix dès le début de cette messe, c’est par la lumière de l’Esprit Saint.
Si nous écoutons la Bible comme Parole de Dieu et pas seulement comme parole humaine, c’est grâce à l’Esprit Saint.
Si notre assemblée fait vraiment partie du Corps du Christ, et n’est pas uniquement un rassemblement de braves gens, c’est grâce à l’Esprit Saint.
Si le pain et le vin sont vraiment corps sacramentel du Christ mort et ressuscité, c’est grâce à l’Esprit Saint.
Si chacun de nous, pauvres pécheurs, est, fondamentalement, enfant de Dieu, c’est grâce à l’Esprit Saint.
Si nous osons croire que Jésus, vrai homme, né d’une femme, est véritablement le Fils unique de Dieu, c’est grâce à l’Esprit Saint ; car « nul ne peut dire « Jésus est Seigneur », si ce n’est par l’Esprit Saint » : c’est ce qu’écrit Paul aux chrétiens de Corinthe (1 Co 12,3). Si nous croyons que Jésus est Fils de Dieu, si nous croyons qu’il est mort et ressuscité, cela ne vient pas d’un raisonnement scientifique ; cela vient de l’action de l’Esprit Saint en nous.
Dans nos relations quotidiennes, nous apprenons à connaître quelqu’un à travers ce qu’il fait ; c’est la même chose en ce qui concerne l’Esprit : nous le connaissons à travers ce qu’il fait en nous. Je me permets de redire la phrase de St Paul aux corinthiens : « Nul ne peut dire « Jésus est Seigneur », si ce n’est par l’Esprit Saint. »
Le Christ est mort et ressuscité pour offrir à tous les hommes l’Esprit qui vient du Père. Et l’Esprit repose sur nous et en nous pour que nous puissions affirmer que le Christ est ressuscité. Il y a comme un jeu de ping-pong entre la Résurrection et la Pentecôte. A la Pentecôte se réalise enfin la grande espérance d’Israël que le prophète Joël avait annoncée depuis longtemps : « Je répandrai de mon Esprit sur toute chair, vos fils et vos filles prophétiseront … » (Jl 3,1). Grâce au Ressuscité, l’Esprit Saint est répandu sur toutes les nations : la première lecture nous rappelle cette universalité du don de l’Esprit à travers tous les peuples qui sont nommés : Parthes, Mèdes, Elamites, romains, crétois et arabes … Si donc l’Esprit Saint est répandu sur toute chair grâce au Christ ressuscité, nous ne pouvons pas, nous, chrétiens, regarder les hommes comme si le Christ leur avait refusé l’Esprit Saint. Car l’Esprit a été répandu sur tout homme, même s’il n’est pas chrétien. Tous les catéchumènes qui s’approchent chaque année du baptême viennent à la foi car ils y sont menés par l’Esprit. Nous ne pouvons pas regarder, y compris nos voisins de palier, y compris les étrangers que nous croisons dans la rue et chez qui nous allons faire nos courses, comme si l’Esprit Saint leur avait été refusé par le Christ. Encore une fois, l’Esprit Saint a été répandu sur toute chair ; notre mission est de l’annoncer à tous ; à chacun, ensuite, de l’accueillir ou de le refuser.
Je profite de la citation du prophète Joël (« Je répandrai mon esprit sur toute chair … ») pour essayer d‘éclaircir le lien entre la chair et l’Esprit. Dans notre seconde lecture, il y a bien une opposition entre chair et Esprit. Mais une méprise existe autour du mot « chair ». Souvent, nous comprenons ce mot comme s’il voulait dire « corps » et, particulièrement « sexe ». Dans notre seconde lecture, il y a bien une opposition entre chair et Esprit, mais pas entre corps et Esprit puisque Paul écrit, vous l’avez entendu : « … le Christ …donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. » Il y a une distinction entre le corps et l’Esprit, mais il n’y a pas opposition : l’Esprit habite en nous, et ressuscitera nos corps mortels, comme il a ressuscité le corps mortel de Jésus. Dans st Paul, la chair est autre chose que le corps, et c’est là que résident notre difficulté et notre méprise. En schématisant, la chair, dans le langage de Paul, est toute la réalité humaine quand elle est séparée de Dieu, en dehors de Dieu et même contre Dieu. Si nous vivons selon la chair, nous courons à la mort, dit Paul. En parlant de la mort, il ne désigne pas notre mort corporelle, mais la mort spirituelle, c‘est à dire la séparation définitive d’avec Dieu. Si nous vivons toutes nos réalités humaines en dehors de Dieu – c’est ce que Paul appelle « chair » – alors notre vie future sera elle aussi sans Dieu ; être sans Dieu, c’est être mort. Par contre, notre corps, qui passera par la mort naturelle, est promis à la résurrection ; dès à présent, il nous est demandé de vivre notre condition corporelle comme le Christ a vécu la sienne pour être définitivement unis à lui puisque nous sommes « héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si du moins nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire. »
Ce que je viens de dire à propos de l’Esprit Saint est bien peu à côté de la réalité. Certains d’entre vous m’ont dit : nous ne savons pas qui il est, il n’a pas une grande place dans notre vie spirituelle. Le Saint Esprit est le grand humble à l’intérieur de la Sainte Trinité. Il n’est pas là pour lui-même, il est là pour nous mener au Christ. Si donc nous regardons le Christ, si nous prions le Christ, si nous aimons le Christ, si nous vivons l’Evangile, c’est l’œuvre en nous de l’Esprit Saint. « Nul ne peut dire « Jésus est Seigneur » si ce n’est par la lumière et la force de l’Esprit Saint. »
Ac 14,21b-27 Ps 144(145) Apo 21,1-5a Jn 13,31-33a + 34-35
Par le Père Jean Paul Cazes
Le livre de l’Apocalypse est peu cité dans la liturgie du dimanche. Il est donc peu connu, et mal connu. Le mot Apocalypse lui-même fait peur. Mais il est victime d’un véritable contre-sens. En grec, ce mot veut dire « révélation », « dévoilement ». Rédigé par st Jean pour un temps de persécution, le livre de l’Apocalypse révèle que notre Dieu est maître de l’histoire et que la Rome des empereurs sera détruite. Le livre de l’Apocalypse est un livre de résistance et de foi en la victoire finale du règne de Dieu.
Nos frères chrétiens d’Orient, et d’ailleurs, ont traversé et traversent encore des persécutions. L’Ukraine traverse une épreuve redoutable. L’humanité vient de traverser une pandémie qui n’est pas encore éteinte er qui laisse derrière elle des conséquences sociales, économiques, culturelles et politiques lourdes. Ces difficultés sont-elles plus ou moins difficiles que les persécutions des premiers temps de l’Eglise ? Je n’ai rien pour mesurer. Ce que je sais, c’est que les premiers chrétiens ont traversé leurs difficultés sans perdre de vue que la victoire finale appartient à Dieu. Ils ont su relever la tête et garder l’espérance. Ils ont cru à la résurrection.
Dans l’Eglise en général, et particulièrement en France, nous venons de subir le choc des crimes sexuels. Humainement parlant, nous avons plus ou moins bien traversé le covid ; certains en ont été très meurtris. Notre communauté paroissiale, comme toutes les autres, a vu ses rangs s’éclaircir à cause de certains d’entre nous qui, fragiles, ne sont pas revenus ; cela s’est même constaté au catéchisme et à l’aumônerie. Au milieu de ces difficultés, allons-nous baisser la tête, ou la relever, nous qui croyons en Jésus ressuscité ?
Le Pape vient de nous inviter à lui offrir nos avis sur la vie de l’Eglise ; certains d’entre nous ont su saisir cette offre sans être désabusés à l’avance. A notre niveau, c’est-à-dire au niveau de notre paroisse, que faire ? Nous avons un outil : les salles paroissiales. Le meilleur outil ne vaut rien sans la main de l’ouvrier. Nos locaux paroissiaux, dont rêveraient beaucoup de paroisses, sont trop peu utilisés pour renforcer nos liens et faire de notre communauté une dynamique de proposition de l’Evangile.
Voilà pourquoi votre collaboration va vous être demandée dès maintenant pour récolter vos désirs et savoir comment utiliser notre outil pour développer notre vie communautaire et missionnaire.
Je laisse la parole à l’équipe mandatée pour ce faire par notre curé et par l’Equipe d’Animation pastorale.
Allez par toute la terre Annoncer l’Évangile aux nations ! Allez par toute la terre, alléluia !
1. Chantez au Seigneur un chant nouveau, Chantez au Seigneur, terre entière, Chantez au Seigneur, et bénissez son nom !
2. De jour en jour, proclamez son salut, Racontez à tous les peuples sa gloire, A toutes les nations ses merveilles !
1. Approchons nous de la table Où le Christ va s’offrir parmi nous. Offrons-lui ce que nous sommes, Car le Christ va nous transformer en lui.
2. Voici l’admirable échange Où le Christ prend sur lui nos péchés. Mettons nous en sa présence, Il nous revêt de sa divinité.
3. Père, nous te rendons grâce Pour ton Fils, Jésus-Christ le Seigneur. Par ton Esprit de puissance, Rends nous dignes de vivre de tes dons.
1. Au matin dans la clarté, Jésus est ressuscité,
Au matin, dans la clarté, De la tombe il s’est levé.
Chantons alléluia! Christ est vainqueur de la mort. Christ, notre espoir est en Toi!
2. Chez les siens est revenu, A sa mère est apparu. Chez les siens est revenu, Ses amis l’ont reconnu.
Chantons alléluia! Christ est vainqueur de la mort. Christ, garde nous près de Toi!
3. Il nous a montré ses mains, On l’a vu dans le jardin. Il nous a montré ses mains, Il a partagé le pain.
Chantons alléluia! Christ est vainqueur de la mort. Christ, fais nous vivre près de Toi!
Notre Cité se trouve dans les cieux, Nous verrons l’Epouse de l’Agneau, Resplendissante de la Gloire de Dieu, Céleste Jérusalem
1. L’Agneau deviendra notre flambeau, Nous nous passerons du soleil, Il n’y aura plus jamais de nuit, Dieu répandra sur nous sa lumière.
2. Dieu aura sa demeure avec nous, Il essuiera les larmes de nos yeux,
Il n’y aura plus de pleurs ni de peines, Car l’ancien monde s’en est allé.
3. Et maintenant voici le salut, Le règne et la puissance de Dieu, Soyez dans la joie vous les Cieux, Il règnera sans fin dans les siècles.
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !
1. Chrétiens, chantons le Dieu vainqueur, Fêtons la Pâque du Seigneur, Acclamons-Le d’un même cœur, Alléluia!
2. De son tombeau, Jésus surgit. Il nous délivre de la nuit, Et dans nos cœurs le jour a lui, alléluia!
3. Nouveau Moïse ouvrant les eaux, Il sort vainqueur de son tombeau : Il est Seigneur des temps nouveaux, Alléluia!
4. L’Agneau pascal est immolé : II est vivant, ressuscité, Splendeur du monde racheté, alléluia!
1. Ils ont marché au pas des siècles Vers un pays de joie Ils ont marché vers la lumière Pour habiter la joie.
Écoute, écoute, surtout ne fais pas de bruit
On marche sur la route, On marche dans la nuit Écoute, écoute les pas du Seigneur vers toi,
Il marche sur ta route, Il marche près de toi.
2. Ils ont laissé leurs cris de guerre Pour des chansons de paix Ils ont laissé leur bout de terre Pour habiter la paix.
3. Ils sont venus les mains ouvertes Pour accueillir l’amour Ils sont venus chercher des frères Pour habiter l’amour.
Esprit de Dieu, souffle de vie Esprit de Dieu, souffle de feu, Esprit de Dieu, consolateur, Tu nous sanctifies !
1. Viens, Esprit, viens en nos cœurs Viens, Esprit nous visiter, Viens, Esprit nous vivifier, Viens, nous T’attendons.
2. Viens, Esprit de Sainteté Viens, Esprit de vérité, Viens, Esprit de charité, Viens, nous T’attendons.
3. Viens, Esprit nous rassembler, Viens, Esprit nous embraser, Viens, Esprit nous recréer, Viens, nous T’attendons !
Exultez de joie, peuples de la terre. La mort est vaincue, le Christ est vivant (bis)
1. Que soient remplis d’allégresse Les déserts et terres arides, Que la steppe exulte et fleurisse, Qu’elle se couvre de fleurs.
2. Nous verrons la gloire du Seigneur, La splendeur de notre Dieu, Son bonheur et son allégresse Sur nous resplendiront.
Je veux chanter ton amour, Seigneur, Chaque instant de ma vie. Danser pour toi en chantant ma joie Et glorifier ton Nom.
1. Ton amour pour nous Est plus fort que tout Et tu veux nous donner la vie, Nous embraser par ton Esprit. Gloire à toi !
2. Oui, tu es mon Dieu, Tu es mon Seigneur. Toi seul es mon libérateur, Le rocher sur qui je m’appuie. Gloire à toi !
3. Car tu es fidèle, Tu es toujours là, Tout près de tous ceux qui te cherchent, Tu réponds à ceux qui t’appellent. Gloire à toi !
La sagesse a dressé une table Elle invite les hommes au festin.
Venez au banquet du Fils de l’homme, Mangez et buvez la Pâque de Dieu.
1. Je bénirai le Seigneur en tout temps, Sa louange sans cesse en ma bouche.
En Dieu mon âme trouve sa gloire, Que les pauvres m’entendent et soient en fête!
2. Avec moi, magnifiez le Seigneur, exaltons tous ensemble son Nom!
J’ai cherché le Seigneur et il m’a répondu ; de toutes mes terreurs, il m’a délivré.
3. Tournez-vous vers le Seigneur, et vous serez illuminés, votre visage ne sera pas confondu. Un pauvre a crié, et Dieu a entendu, le Seigneur l’a sauvé de toutes ses angoisses.
4. Saints du Seigneur, craignez le Seigneur. Ceux qui le craignent n’auront jamais faim. Les riches s’appauvrissent et ils ont faim, mais ceux qui cherchent le Seigneur ne manquent de rien.
5. Saints du Seigneur, adorez le Seigneur, Ceux qui le craignent ne manquent de rien. Les riches s’appauvrissent et ils ont faim, Mais ceux qui cherchent le Seigneur sont comblés de tout bien.
6. Que ta langue se garde du mal Et tes lèvres du mensonge. Ecarte-toi du mal et fais le bien, Recherche la paix et poursuis-la toujours.
7. Le Seigneur tourne sa face contre ceux qui font le mal Pour effacer de la terre leur souvenir Mais ses yeux regardent ceux qui l’aiment Il tend l’oreille, vers ceux qui l’appellent.
1. Le Christ est vivant, alléluia ! Il est parmi nous, alléluia !
Béni soit son nom dans tout l’univers ! Alléluia ! Alléluia !
2. C’est Lui notre joie, alléluia ! C’est Lui notre espoir, alléluia !
C’est Lui notre pain, c’est Lui notre vie, Alléluia ! Alléluia !
3. Soyons dans la joie, alléluia ! Louons le Seigneur, alléluia !
Il nous a aimés, Il nous a sauvés, Alléluia ! Alléluia !
Le Seigneur est monté aux cieux, Alléluia
1. Comme le printemps sur nous se lève un jour nouveau, comme le printemps, le Christ est revenu !
2. L’homme des douleurs qui sommeillait dans le tombeau, l’homme des douleurs soudain est apparu !
3. L’arbre de la mort où Dieu saignait comme un fruit mur, l’arbre de la mort pour nous a refleuri !
Marie, douce lumière, Porte du ciel, Temple de l’Esprit,
Guide-nous vers Jésus et vers le Père, Mère des pauvres et des tout petits.
1. Bénie sois-tu, Marie, Ton visage rayonne de l’Esprit, Sa lumière repose sur toi, Tu restes ferme dans la foi.
2. Bénie sois-tu, Marie, La grâce de Dieu t’a envahie,
En toi le Christ est déjà sauveur, De tout péché il est vainqueur.
3. Bénie sois-tu, Marie, Toi l’icône de l’Eglise qui prie,
Pour l’éternité avec tous les Saints ; Les anges te chantent sans fin.
Père Saint, vois ton peuple qui T’offre Ces présents que Tu lui as donnés Dans la joie et dans l’action de grâce Pour ton immense bonté.
Ce pain, ce vin, que ta main nous donne Père Saint, Dieu, source de tout bien Par l’Esprit, pour nous Tu les transformes En sacrement de salut.
Qu’il est grand, ô Seigneur ce mystère Qui nous rend dignes de vivre en Toi Prends nos vies et reçois nos louanges, Comme une offrande d’amour.
Qu’exulte tout l’univers, Que soit chantée en tous lieux La puissance de Dieu. Dans une même allégresse Terre et cieux dansent de joie, Chantent alléluia.
1. Par amour des pécheurs La lumière est venue,
Elle a changé les cœurs De tous ceux qui l’ont reconnue.
2. Vous étiez dans la nuit, Maintenant jubilez,
Dieu vous donne la vie, Par amour Il s’est incarné.
3. Exultez, rendez gloire, Chantez que Dieu est bon, Christ est notre victoire, Il est notre Résurrection.
4. Que chacun reconnaisse : Jésus est notre Roi. Rejetons nos tristesses, Pour une éternité de joie.
5. Toi l’unique Seigneur, Envoie l’Esprit d’amour.
Viens régner dans nos cœurs. Nous voulons hâter ton retour.
1. Voici le fils aimé du Père, Don de Dieu pour sauver le monde, Devant nous, il est là il se fait proche Jésus l’Agneau de Dieu
Recevez le Christ doux et humble, Dieu caché en cette hostie. Bienheureux disciples du Seigneur, Reposez sur son cœur, apprenez tout de lui.
2. Jésus, jusqu’au bout tu nous aimes, Tu prends la condition d’esclave. Roi des rois, tu t’abaisses jusqu’à terre Pour nous laver les pieds.
3. Seigneur, comme est grand ce mystère, Maître comment te laisser faire ? En mon corps, en mon âme pécheresse, Tu viens pour demeurer.
4. Je crois, mon Dieu, en toi j’espère. Lave mes pieds et tout mon être : De ton cœur, fais jaillir en moi la source, L’eau vive de l’Esprit.
5. Seigneur, tu m’appelles à te suivre. Viens au secours de ma faiblesse. En mon cœur, viens, établis ta demeure, Que brûle ton Amour.
1. Admirable grandeur Étonnante bonté Du maître de l’univers
Qui s’humilie pour nous Au point de se cacher Dans une petite hostie de pain
Regardez l’humilité de Dieu x3
Et faites-lui hommage de vos cœurs
2. Faites-vous tout petits Vous aussi devant Dieu Pour être élevés par lui
Ne gardez rien pour vous Offrez-vous tout entier À ce Dieu qui se donne à vous
Souffle imprévisible, Esprit de Dieu. Vent qui fait revivre, Esprit de Dieu. Souffle de tempête, Esprit de Dieu. Ouvre nos fenêtres, Esprit de Dieu !
Esprit de vérité, Brise du Seigneur, Esprit de liberté, Passe dans nos cœurs !
2. Flammesurlemonde, Feu qui chasses l’ombre, Flamme de lumière; Viens dans nos ténèbres,
3. VentdePentecôte, Force des Apôtres, Vent que rien n’arrête, Parle en tes prophètes,
Venez ! Approchons-nous de la table du Christ, Il nous livre son corps et son sang. Il se fait nourriture, Pain de Vie Éternelle, Nous fait boire à la coupe des Noces de l’Agneau.
1. La Sagesse de Dieu a préparé son vin, Elle a dressé la table, elle invite les Saints :
« Venez boire à la coupe ! Venez manger le pain ! Soyez la joie de Dieu, accourez au festin! »
2. Par le pain et le vin reçus en communion, Voici le sacrifice qui nous rend à la Vie.
Le sang de l’Alliance Jaillit du cœur de Dieu, Quand le Verbe fait chair s’offre À nous sur la croix.
3. Dieu est notre berger, nous ne manquons de rien, Sur des prés d’herbe fraîche, Il nous fait reposer. Il restaure notre âme, Il nous garde du mal, Quand Il dresse pour nous La table du Salut.
4. Au cours des premiers temps, lorsque le juste, Abel, Offrit le sacrifice, signe du don parfait, Par la main de son frère, Son sang fut répandu, Comme un cri d’innocent Préfigurant Jésus.
5. Lorsque Melchisedeq accueillit Abraham, Lui le roi et grand-prêtre, Adorant le Très- Haut, Annonça l’Alliance par le pain et le vin : Il bénit Abraham et fut signe du Christ.
6. Dieu entendit la voix de son peuple en douleur Il envoya Moïse libérer ses enfants. Ils mangèrent la Pâque, Le bâton à la main, Et la manne au désert Comme un pain quotidien.
20. VENEZ-VOUS ABREUVER
Venez vous abreuver à la source cachée,
Venez vous reposer sur le cœur du bien aimé
1. Dans le cœur transpercé de Jésus sont unis le Royaume des cieux et la terre d’ici-bas, la source de la vie pour nous se trouve là.
2. Il nous attire à lui par sa force secrète et dans le sein du Père,
il nous abrite en lui, nous saisit dans le flot du Saint-Esprit de Dieu.
3. Ce cœur, il bat pour nous dans la petite tente où il demeure caché si mystérieusement dans l’hostie de blancheur pétrie de fin silence.
4. C’est ton trône royal sur la terre O Seigneur, un trône bien visible
que tu bâtis pour nous. Avec joie tu me vois m’en approcher tout près.
5. Tu plonges plein d’amour ton regard dans le mien et tu prêtes l’oreille à mon faible murmure. Tu remplis de ta paix le tréfonds de mon cœur.
6. Et pourtant ton amour ne peut se contenter de cet échange-là qui nous tient séparés, le désir de ton cœur réclame plus encore.
7. Tu viens en nourriture chaque matin pour moi et ton Corps et ton Sang me sont vin et repas. Prodigieuse merveille que tu accomplis là.
8. Qu’elles sont merveilleuses tes merveilles d’amour ! Flot jaillissant de vie qui jaillit de ton cœur et qui donne la vie à chacun de tes membres.
Victimae paschali laudes immolent Christiani.
Agnus redemit oves Christus innocens Patri reconciliavit peccatores
Mors et vita duello conflixere mirando; dux vitae mortuus regnat vivus.
Dic nobis, Maria. Quid vidisti in via?
A la victime pascale, chrétiens, offrez le sacrifice de louange.
L’agneau a racheté les brebis :
le Christ innocent
a réconcilié les pécheurs avec le Père.
La mort et la vie s’affrontèrent en un duel prodigieux.
Le Maître de la vie mourut : vivant, il règne.
‘Dis-nous, Marie Madeleine, qu’as-tu vu en chemin ? ‘
Sepulchrum Christi viventis et gloriam vidi resurgentis.
Angelicos testes sudarium et vestes.
Surrexit Christus spes mea; praecedet suos in Galilaeam.
Scimus Christum surrexisse a mortis vere. Tu nobis victor rex miserere.
‘ J’ai vu le sépulcre du Christ vivant, j’ai vu la gloire du Ressuscité.
J’ai vu les anges ses témoins, le suaire et les vêtements.
Le Christ, mon espérance, est ressuscité, il vous précédera en Galilée. ‘
Nous le savons : le Christ est vraiment ressuscité des morts.
Roi victorieux, prends-nous tous en pitié !
Veni sancte Spiritus
1. Viens, Esprit Saint, viens en nos cœurs Et envoie du haut du ciel
Un rayon de ta lumière.
2. Viens en nous, viens père des pauvres, Viens, dispensateur des dons,
Viens, lumière de nos cœurs,
3. Consolateur souverain, Hôte très doux de nos âmes, Adoucissante fraîcheur,
4. Dans le labeur, le repos ; Dans la fièvre, la fraîcheur, Dans les pleurs, le réconfort.
5. Ô lumière bienheureuse, Viens remplir jusqu’à l’intime Le cœur de tous les fidèles.
6. Sans ta puissance divine,
Il n’est rien en aucun homme, Rien qui ne soit perverti.
7. Lave ce qui est souillé, Baigne ce qui est aride, Guéris ce qui est blessé.
8. Assouplis ce qui est raide, Réchauffe ce qui est froid, Rends droit ce qui est faussé,
9. A tous ceux qui ont la foi
Et qui en Toi se confient Donne tes sept dons sacrés,
10. Donne mérite et vertu, Donne le salut final, Donne la joie éternelle !
Nous voici parties 13 mamans sur les routes de Vézelay accompagnées par le père Noël.
Une petite troupe qui a appris très vite à cheminer ensemble à livrer leurs soucis leurs deuils; nous avons prié les unes pour les autres sur les chemins parfois ardus où la difficulté et l’effort nous ont obligés à poser des fardeaux inutiles et encombrants et à rechercher la persévérance et le dépassement de nos limites.
La Miséricorde Divine nous a accueillie et fortifiée.
C’était une joie toute simple et fraternelle qui montait de nos chants sur les chemins et lors de nos célébrations et Marie nous guidait, elle qui est la première en chemin!
La prière des mères de famille emplie de nos intentions pour nos enfants et nos familles était fervente riche en émotions et tendresse.
Nous avons préparé la veillée le samedi soir à la basilique Sainte Marie Madeleine pour plus de 200 pèlerines
« Tu as du prix à mes yeux et je t’aime »
L’idée d’un cœur brûlant de bougies rouges s’est imposé à nous et chaque pèlerine a déposé sa bougie allumée dans le chœur de la basilique.
C’est l’Eucharistie dimanche à la basilique qui a clôturé le Pèlerinage des mères de famille, et nous sommes reparties sous une pluie de roses parfumées en traversant la tonnelle du jardin de la terrasse le long de la basilique, bénies par la petite Thérèse avec le souvenir bien présent de Louis et Zelie visités à Alençon en pèlerinage paroissial.

Nos motivations pour venir sont variées,
simple curiosité, questionnement, situation difficile, étape d’une
réflexion personnelle, besoin de sens, intentions à porter, envie de partage, de remerciements, de silence, ou tout simplement de nature et de marche.
Nos situations personnelles sont tout aussi diversifiées, mariées, divorcées, veuves, célibataires ou en couple mais toutes femmes, chacune à sa manière.
Nos convictions personnelles enfin vont du presque rien au presque tout : non baptisées, éloignées ou pratiquantes régulières.
Et pour nous toutes en commun une relation à
initier, créer, explorer avec Dieu.
Alors… prenons la route…
ENSEMBLE !!!
Programme :
Voyage en voiture de Courbevoie aux environs de Vézelay
les gros sacs à dos sont transportés en voiture pendant toute la marche.
Une première participation de 45 € est demandée à l’inscription : règlement par chèque (à l’ordre de Paroisse St Pierre St Paul– pelemf) ou espèces. Le montant total ne devrait pas dépasser 70 euros.
informations : vercken.alexandra@orange.fr
http://pelemerestpierrepaul.wordpress.com


Changez vos cœurs, croyez à la Bonne Nouvelle !
Changez de vie, croyez que Dieu vous aime !
Criez de joie, vous les pauvres de cœur,
Vous les enfants bien-aimés du Seigneur
Ouvrez les yeux, car le Royaume est là,
Voici pour vous le Sauveur.
En toi j’ai mis ma confiance Ô Dieu très Saint, toi seul es mon espérance et mon soutien; C’est pourquoi je ne crains rien j’ai foi en toi Ô Dieu très Saint (bis)
Exultez de joie, peuples de la terre. La mort est vaincue, le Christ est vivant (bis)
Humblement, dans le silence de mon cœur je me donne à toi mon Seigneur.
Ô Dieu saint, Ô Dieu fort, Ô Dieu immortel, Prends pitié de nous.
La sagesse a dressé une table Elle invite les hommes au festin.
Venez au banquet du Fils de l’homme, Mangez et buvez la Pâque de Dieu.
Le Seigneur est ma lumière et mon salut De qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ; Devant qui tremblerais-je ?
Devant Dieu le Père, il n’est rien de plus cher
Qu’une vie donnée pour servir ses frères.
Mon âme se repose en paix sur Dieu seul. De lui, vient mon salut. Oui, sur Dieu seul mon âme se repose, se repose en paix.
Partageons le pain du Seigneur A la table de l’univers
C’est le don sans retour De l’amour de notre Dieu
Prenez et mangez, Ceci est mon corps, Prenez et buvez, voici mon sang !
Ouvrez vos cœurs ! Vous ne serez plus jamais seuls : Je vous donne ma vie.
Prosternez-vous devant votre Roi, acclamez-le de tout votre cœur.
Faites monter vers sa majesté des chants de gloire, c’est lui le Roi des rois.
Puisque tu fais miséricorde, puisque nos vies sont devant toi, puisque tu as versé ton sang pour nous, Seigneur Jésus exauce-nous (pardonne-nous).
Qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi et moi en lui (bis)
Salve Regina, Mater misericordiae !
Vita dulcedo et spes nostra, salve !
Ad te clamamus, exsules filii Evae.
Ad te suspiramus, gementes et flentes
in hac lacrimarum valle. Eia ergo, advocata nostra,
illos tuos misericordes oculos ad nos converte ;
et, Jesum, benedictum fructum ventris tui,
nobis post hoc exsilium ostende.
O clemens, o pia, o dulcis Virgo Maria !
Ubi caritas et amor, ubi Caritas, deus ibi est
Venez vous abreuver à la source cachée
Venez vous reposer sur le cœur du bien aimé
Voici celui qui vient au nom du Seigneur. Acclamons notre roi, hosanna!(bis)
Vous serez vraiment grands, dans la mesure où vous êtes petits, vous serez alors grands dans l’amour, vous serez alors grands dans l’amour
Par le Père Jean-Paul Cazes
Dt 26, 4-10 Ps 90 Ro 10,8-13 Lc 4,1-13
Dimanche prochain, comme tous les seconds dimanches de Carême, l’évangile sera celui de la Transfiguration, c’est-à-dire l’affirmation de la divinité de Jésus et la nouvelle annonce de sa passion. Aujourd’hui, nous recevons l’évangile des tentations, c’est-à-dire l’affirmation de la pleine humanité de Jésus. Le danger de cette répartition très traditionnelle, c’est de laisser penser que Jésus est pleinement homme à certains moments de sa vie, et pleinement Dieu à d’autres, ce qui serait une erreur. Il est pleinement Dieu et pleinement homme à chaque instant de sa vie, depuis sa conception jusqu’à sa résurrection. Sa conception dans le sein de Marie ne lui a pas ôté sa divinité ; sa résurrection ne lui a pas ôté son humanité. En lui, il n’y a pas de lutte ni de concurrence entre sa divinité et son humanité. En lui, les deux natures sont réunies dans l’unité de sa personne, sans mélange, sans division ni séparation. Telle est notre foi en ce qui concerne le Christ Jésus.
Si l’évangile de ce jour insiste sur l’humanité de Jésus, ce n’est pas pour renvoyer sa divinité à dimanche prochain. Vrai Dieu, Jésus est vraiment homme, et il a été réellement tenté. Ses tentations ne sont pas des tentations pour rire, sije puis dire. Il n’a pas fait semblant d’être tenté, comme il n’a pas fait semblant d’être homme. Sa divinité ne l’a pas empêché d’être tenté. On m’avait cité l’homélie d’un vieux prêtre qui affirmait que, comme Jésus était Dieu, il n’avait pas pu être malade. Je ne souhaite pas à Jésus d’avoir été malade ; et d’ailleurs, personne n’en sait rien. En tous cas, ce n’est pas sa divinité qu’il l’a empêché d’avoir les oreillons ou la scarlatine, puisque ce n’est pas sa divinité qui l’a empêché de souffrir et de mourir. Jamais, en rien, Jésus n’a fait semblant d’être homme. Heureusement pour nous : s’il n’avait pas été un homme véritable, nous ne serions pas sauvés. Notre salut, c’est-à-dire notre lien avec le Père, dépend du fait que Jésus soit homme comme nous et Dieu comme son Père.
Jésus, Fils de Dieu, a épousé la faiblesse humaine jusque dans la souffrance et dans la mort, pour nous offrir sa divinité. Depuis Noël, nous connaissons ce que nos pères dans la foi ont appelé « l’admirable échange » : Dieu s‘est fait homme pour que l’homme soit élevé à la dignité divine. Nos pères n’ont pas eu peur de parler de la divinisation de l’homme : non pas l’homme à la place de Dieu, mais l’homme associé par grâce à la nature divine ; ne sommes-nous pas réellement fils et filles de Dieu grâce au Christ ? Eh bien, cet admirable échange commencé à Noël se poursuit aujourd’hui : Jésus accepte d’être réellement tenté pour que nous soyons réellement libérés de l’influence du Tentateur. Lui, le propre Fils de Dieu, accepte d’être tenté pour que nous soyons libérés du Tentateur et devenions fils et filles de Dieu.
Je ne rêve pas, je ne suis pas en train de dire que la tentation n’existe plus depuis que le Christ a été tenté. Nous connaissons tous la tentation, sous quelque forme que ce soit ; le Carême est un temps privilégié de combat spirituel. Et Jésus, qui connaît ce combat spirituel, nous apprend à dire à notre Père : devant la tentation qui ne cesse de frapper à notre porte, donne-nous de ne pas y entrer.
Pour cela, deux armes sont à notre portée. D’abord, le recours à la Parole de Dieu. Jésus connaît la Bible et sait s’en servir. Pour nous aussi, elle est une arme efficace ; encore faut-il la connaître. Je sais bien que vous n’avez pas le temps de lire la Bible ; mais comment utilisez-vous l’évangile du dimanche ? Est-il oublié, une fois entendu, ou bien le reprenez-vous, jour après jour, pour le connaître, le savourer, en tirer votre nourriture spirituelle pour la semaine ? Voilà une chose toute simple pendant ce Carême : ne pas hésiter à lire et à relire l’évangile du dimanche pendant la semaine.
La seconde arme du Christ, qui est aussi la nôtre, est ce que suggère le psaume : Jésus s’est toujours tenu sous l’abri du Très-Haut, il a toujours regardé son Père comme son refuge et son rempart. Le Père n’a jamais abandonné Jésus face à la tentation. Rappelons-nous ce que Jésus a dit un jour : « Le Père et moi, nous sommes un. » (Jn 10,30) L’unité entre le Père et le Fils n’est pas une unité en pointillé ; au seuil de la tentation, le Père se tient auprès de son Fils. De la même manière, le Père est avec nous lorsque la tentation arrive. Le Père ne nous abandonne pas à ce moment-là ; c’est nous qui nous lui tournons le dos.
Voilà ce que nous apprend Jésus au moment d’entrer dans le combat spirituel ; voilà les armes qu’il a utilisées et qu’il nous donne pour ce combat : la Bible et la protection du Père, lui qui est avec nous dans notre épreuve, comme il est avec le Christ.
La dernière strophe du psaume est une réponse de Dieu à celui qui le prie. Au lieu de dire « Puisqu’il s’attache à moi, je le délivre », le psaume pourraitdire « Puisque Jésus s’attache à moi, je le délivre. ». Mais il pourrait tout autant dire de chacun de nous : « Puisque tu t’attaches à moi, je te délivre… » Avec ceux d’entre vous qui le veulent bien, je vais essayer de lire à haute voix cette dernière strophe en pensant, mentalement, que le Père pense à chacun de nous :
Puisqu’il s’attache à moi, je le délivre ;
Je le défends, car il connaît mon nom.
Il m’appelle, et moi je lui réponds ;
Je suis avec lui dans son épreuve.