Homélie du 15 mai 2022    5ème dimanche de Pâques   Année C

Ac 14,21b-27     Ps 144(145)     Apo 21,1-5a     Jn 13,31-33a + 34-35

Par le Père Jean Paul Cazes

Le livre de l’Apocalypse est peu cité dans la liturgie du dimanche. Il est donc peu connu, et mal connu. Le mot Apocalypse lui-même fait peur. Mais il est victime d’un véritable contre-sens. En grec, ce mot veut dire « révélation », « dévoilement ». Rédigé par st Jean pour un temps de persécution, le livre de l’Apocalypse révèle que notre Dieu est maître de l’histoire et que la Rome des empereurs sera détruite. Le livre de l’Apocalypse est un livre de résistance et de foi en la victoire finale du règne de Dieu.

Nos frères chrétiens d’Orient, et d’ailleurs, ont traversé et traversent encore des persécutions. L’Ukraine traverse une épreuve redoutable. L’humanité vient de traverser une pandémie qui n’est pas encore éteinte er qui laisse derrière elle des conséquences sociales, économiques, culturelles et politiques lourdes. Ces difficultés sont-elles plus ou moins difficiles que les persécutions des premiers temps de l’Eglise ? Je n’ai rien pour mesurer. Ce que je sais, c’est que les premiers chrétiens ont traversé leurs difficultés sans perdre de vue que la victoire finale appartient à Dieu. Ils ont su relever la tête et garder l’espérance. Ils ont cru à la résurrection.

Dans l’Eglise en général, et particulièrement en France, nous venons de subir le choc des crimes sexuels. Humainement parlant, nous avons plus ou moins bien traversé le covid ; certains en ont été très meurtris. Notre communauté paroissiale, comme toutes les autres, a vu ses rangs s’éclaircir à cause de certains d’entre nous qui, fragiles, ne sont pas revenus ; cela s’est même constaté au catéchisme et à l’aumônerie. Au milieu de ces difficultés, allons-nous baisser la tête, ou la relever, nous qui croyons en Jésus ressuscité ?

Le Pape vient de nous inviter à lui offrir nos avis sur la vie de l’Eglise ; certains d’entre nous ont su saisir cette offre sans être désabusés à l’avance. A notre niveau, c’est-à-dire au niveau de notre paroisse, que faire ? Nous avons un outil : les salles paroissiales. Le meilleur outil ne vaut rien sans la main de l’ouvrier. Nos locaux paroissiaux, dont rêveraient beaucoup de paroisses, sont trop peu utilisés pour renforcer nos liens et faire de notre communauté une dynamique de proposition de l’Evangile.

Voilà pourquoi votre collaboration va vous être demandée dès maintenant pour récolter vos désirs et savoir comment utiliser notre outil pour développer notre vie communautaire et missionnaire.

Je laisse la parole à l’équipe mandatée pour ce faire par notre curé et par l’Equipe d’Animation pastorale.