Homélie du 13 mars 2022   2e dimanche de Carême   Année C

Par le pere Jean Paul Cazes

Gn 15, 5-12+17-18     Ps 26(27)     Ph 3,17 – 4,1     Lc 9, 28b-36

 

Commençons par un sourire. Si je vous demandais le nom de la montagne de la Transfiguration, vous diriez tous que c’est le mont Tabor. Pourtant, dans ce que je viens de lire, pas plus de mont Tabor que de mont Blanc. Dans st Matthieu et dans st Marc, il n’est pas nommé non plus. En fait, on ne sait pas avec certitude quelle est la montagne de la Transfiguration. Le mont Tabor ? C’est possible, mais pas certain. Peu importe. Ce que l’on sait, c’est que Jésus monte sur une montagne, et il y en a beaucoup dans son pays. Traditionnellement, symboliquement, la montagne est le lieu privilégié de la rencontre entre Dieu et l’homme : rappelez-vous du Sinaï. Aujourd’hui, en ce temps de Carême, Jésus nous convie à monter avec lui, par la puissance de l’Esprit, à la rencontre de son Père.

 

Si le Verbe de Dieu s’est incarné, s’il a partagé totalement notre condition humaine, à part le péché, c’est pour nous introduire dans sa divinité. Les grands théologiens chrétiens des premiers siècles osent parler de la divinisation de l’homme. Il ne s’agit pas pour l’homme de devenir dieu à la place de Dieu, mais d’être associé, par grâce, à la nature de Dieu. Je précise : l’homme n’est pas invité à perdre sa nature humaine, mais à découvrir que cette nature atteint sa perfection et sa vraie grandeur en étant divinisée. Très souvent, moi comme vous, devant une faute ou une erreur, nous avons l’habitude de dire : « C’est bien humain. »  Nous chrétiens, nous qui croyons en Jésus, homme-Dieu, avons-nous raison de dire que l’erreur, ou la faute, est bien humaine ? Dans la foi, qu’est-ce qui est vraiment humain ? N’est-ce pas plutôt cette divinisation vers laquelle nous emmène Jésus quand il monte sur la montagne avec Pierre, Jean et Jacques ?

 

La nature humaine que nous avons reçue à la naissance, nous savons l’abimer de mille manières par l’égoïsme, l’orgueil, l’indifférence aux autres, le mauvais amour de soi… Or, Dieu notre Père n’a jamais baissé les bras devant cette constatation. Par son Fils, il veut de tout temps non pas nous faire changer de nature, mais la mener jusqu’à sa vraie grandeur, cette grandeur pour laquelle il l’a créée. La Résurrection n’ajoute rien à la nature humaine du Christ, maiselle révèle la vraie beauté qui est en elle depuis toujours. Le Ressuscité qui est assis à la droite du Père, comme le représente la fresque qui orne le cul de four de notre église, n’a rien perdu de son humanité, au contraire : son humanité n’est plus une humanité blessée comme la nôtre, mais portée à sa beauté ultime. La Transfiguration nous dit comme une espérance qui nous est offerte.

 

Jésus monte à la rencontre du Père. Toute sa vie humaine est liée au Père mais, aujourd’hui, il veut le manifester pour affermir la foi des apôtres avant la grande douleur de la Passion. Il veut montrer aux apôtres ce qu’il est et ne cesse d’être : celui qui est promis par la Bible symbolisée par Moïse et Elie, celui qui est enveloppé par l’ombre de l’Esprit, celui qui est le Fils choisi, celui que nous sommes invités à écouter. Dans sa Transfiguration, Jésus nous montre qui il est réellement ; il nous montre sa beauté intérieure ; il est lumière, il resplendit. Dans sa Transfiguration, Jésus ne cesse pas d’être un homme ; par contre, il montre à quelle grandeur le Père appelle la nature humaine. Voilà quelle est notre espérance, voilà ce que le Christ nous montre et nous promet dans sa Transfiguration.

En suivant le Christ, notre chemin de Carême est un chemin de transfiguration progressive.

 

Paul l’a merveilleusement exprimé lorsqu’il écrit aux chrétiens de Philippes : « Nous avons notre citoyenneté dans les cieux, d’où nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus-Christ, lui qui transformera nos pauvres corps à limage de son corps glorieux, avec la puissance active qui le rend même capable de tout mettre sous son pouvoir. » (Ph 3, 20-21)

Chants Careme 2022

1. AU NOM DE JESUS

    1. Au nom de Jésus, tout genou fléchisse au ciel, sur la terre, toute langue proclame : « Jésus-Christ est Seigneur, Jésus-Christ est Seigneur. »
    2. Gloire au Seigneur Jésus, et gloire à Dieu le Père. Gloire au Seigneur Jésus, et gloire à Dieu le Père. Jésus-Christ est Seigneur, Jésus-Christ est Seigneur

2.  CHANGEZ VOS CŒURS

Changez vos cœurs, croyez à la Bonne Nouvelle !
Changez de vie, croyez que Dieu vous aime !

  1. Je ne viens pas pour condamner le monde : Je viens pour que le monde soit sauvé.
  2. Je ne viens pas pour les bien-portants ni pour les justes : Je viens pour les malades, les pécheurs.
  3. Je ne viens pas pour juger les personnes : Je viens pour leur donner la vie de Dieu.
  4. Je suis le Bon Pasteur, dit Jésus : Je cherche la brebis égarée.
  5. Je suis la porte, dit Jésus : Qui entrera par moi sera sauvé.
  6. Qui croit en moi a la vie éternelle : Croyez en mes paroles et vous vivrez.

3. CRIEZ DE JOIE, PAUVRES DE CŒUR

Criez de joie, vous les pauvres de cœur,
Vous les enfants bien-aimés du Seigneur

Ouvrez les yeux, car le Royaume est là,
Voici pour vous le Sauveur.

  1. Je bénirai le Seigneur en tout temps, Mon âme exulte et jubile en mon Dieu.
    Que les petits écoutent et crient de joie, Heureux, car ils verront Dieu.
  2. Venez chanter, magnifier le Seigneur, Quand je l´appelle, toujours il répond.
    De mes frayeurs, il vient me délivrer. Son nom de gloire est puissant.
  3. Tournez les yeux, regardez notre Dieu. Qui le contemple, par lui resplendit.
    Un pauvre crie le Seigneur lui répond. Voyez, le Seigneur est bon.
  4. Heureux celui qui prend refuge en Dieu, Qui le choisit ne manquera de rien.
    Écoute-le, et recherche la paix, En lui, fais ce qui est bien.

4. EN TOI J’AI MIS MA CONFIANCE

En toi j’ai mis ma confiance Ô Dieu très Saint, toi seul es mon espérance et mon soutien; C’est pourquoi je ne crains rien j’ai foi en toi Ô Dieu très Saint (bis)

5. EXULTEZ DE JOIE, PEUPLE DE LA TERRE

Exultez de joie, peuples de la terre. La mort est vaincue, le Christ est vivant (bis)

  1. Que soient remplis d’allégresse Les déserts et terres arides,
    Que la steppe exulte et fleurisse, Qu’elle se couvre de fleurs.
  2. Nous verrons la gloire du Seigneur, La splendeur de notre Dieu,
    Son bonheur et son allégresse Sur nous resplendiront.

6. HUMBLEMENT

Humblement, dans le silence de mon cœur je me donne à toi mon Seigneur.

  1. Par ton amour, fais-moi demeurer humble et petit devant toi.
  2. Enseigne-moi ta sagesse, Ô Dieu, viens habiter mon silence.
  3. Entre tes mains, je remets ma vie, ma volonté, tout mon être.
  4. Je porte en moi ce besoin d’amour, de me donner, de me livrer, sans retour

7. IMPROPÈRES

Ô Dieu saint, Ô Dieu fort, Ô Dieu immortel, Prends pitié de nous.

  1. O mon peuple que t’ai-je fait ? En quoi t’ai-je contristé ? Réponds-moi !
  2. T’ai-je fait sortir du pays d’Egypte, T’ai-je fait entrer en Terre Promise,
    Pour qu’à ton Sauveur, Tu fasses une Croix ?
  3. T’ai-je guidé quarante ans dans le désert Et nourri de la manne,
    Pour qu’à ton Sauveur, Tu fasses une Croix ?
  4. Moi, je t’ai planté, ma plus belle vigne, Et tu n’as eu pour Moi que ton amertume
    Et du vinaigre pour ma soif !
  5. Moi, j’ai pour toi frappé l’Egypte, J’ai englouti dans la mer Pharaon et son armée !
    Toi tu M’as livré aux grands-prêtres et les soldats M’ont flagellé !
  6. J’ai ouvert devant toi les eaux de la mer ; Toi, de ta lance, tu M’as ouvert le cœur !
    Je t’ai arraché à l’abîme des eaux Et tu M’as plongé dans l’abîme de la mort !
  7. Moi, aux eaux vives du Rocher, je t’ai fait boire le salut ;
    Toi, tu Me fis boire le fiel, et tu M’abreuvas de vinaigre!
  8. Devant toi, j’ai fait resplendir ma Gloire, Dans le buisson ardent et la colonne de nuée ;
    Et tu M’as tourné en dérision et vêtu d’un manteau de pourpre !
  9. Pour toi, j’ai frappé l’Egypte et sa puissance, J’ai fait de toi mon peuple, un peuple de rois ; Et tu M’as couronné la tête d’une couronne d’épines !
  10. Moi, Je t’ai exalté par ma toute puissance ; Toi, tu M’as pendu au gibet de la Croix ! Je t’ai choisi parmi toutes les nations ; Toi, tu M’as rejeté hors des murs de Jérusalem !

8. LA NUIT QU’IL FUT LIVRÉ

    1. La nuit qu’il fut livré, le Seigneur prit du pain; En signe de sa mort le rompit de sa main: Ma vie, nul ne la prend mais c’est moi qui la donne Afin de racheter tous mes frères humains. »
    2. Après qu’il eut soupé pour la dernière fois S’offrit comme victime au pressoir de la Croix: Mon sang, versé pour vous est le sang de l’Alliance Amis, faites ceci en mémoire de moi. »
    3. Et nous, peuple de Dieu nous en sommes témoins. Ta mort, nous l’annonçons par ce pain et ce vin. Jésus ressuscité ton Eglise t’acclame. Vainqueur, passé du monde à la gloire sans fin.
    4. Tu viens revivre en nous ton mystère pascal. Éteins en notre chair le foyer de tout mal: Nous sommes tes sarments, Sainte vigne du Père, Fais-nous porter du fruit pour le jour triomphal.
    5. Seigneur, nous attendons ton retour glorieux; Un jour, tu nous prendras avec toi dans les cieux. Ton Corps est la semence de vie éternelle: Un jour, tu nous prendras à la table de Dieu

9. LA SAGESSE A DRESSÉ UNE TABLE

La sagesse a dressé une table Elle invite les hommes au festin.
Venez au banquet du Fils de l’homme, Mangez et buvez la Pâque de Dieu.

  1. Je bénirai le Seigneur en tout temps, Sa louange sans cesse en ma bouche.
    En Dieu mon âme trouve sa gloire, Que les pauvres m’entendent et soient en fête!
  2. Avec moi, magnifiez le Seigneur, exaltons tous ensemble son Nom!
    J’ai cherché le Seigneur et il m’a répondu ; de toutes mes terreurs, il m’a délivré.
  3. Tournez-vous vers le Seigneur, et vous serez illuminés, votre visage ne sera pas confondu. Un pauvre a crié, et Dieu a entendu, le Seigneur l’a sauvé de toutes ses angoisses.
  4. Saints du Seigneur, craignez le Seigneur. Ceux qui le craignent n’auront jamais faim. Les riches s’appauvrissent et ils ont faim, mais ceux qui cherchent le Seigneur ne manquent de rien.
  5. Saints du Seigneur, adorez le Seigneur, Ceux qui le craignent ne manquent de rien. Les riches s’appauvrissent et ils ont faim, Mais ceux qui cherchent le Seigneur sont comblés de tout bien.
  6. Que ta langue se garde du mal Et tes lèvres du mensonge. Ecarte-toi du mal et fais le bien, Recherche la paix et poursuis-la toujours.
  7. Le Seigneur tourne sa face contre ceux qui font le mal Pour effacer de la terre leur souvenir Mais ses yeux regardent ceux qui l’aiment Il tend l’oreille, vers ceux qui l’appellent.

10. LE SEIGNEUR EST MA LUMIÈRE ET MON SALUT

Le Seigneur est ma lumière et mon salut De qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ; Devant qui tremblerais-je ?

  1. J’ai demandé une chose au Seigneur, La seule que je cherche :
    Habiter la maison du Seigneur Tous les jours de ma vie.
  2. Habiter la maison du Seigneur, Pour t’admirer en ta bonté
    Et m’attacher à ton Eglise Seigneur, M’attacher à ton Eglise, Seigneur.
  3. J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur Sur la terre des vivants.
    “Espère, sois fort et prends courage ; Espère, espère le Seigneur.”

11. LE SERVITEUR

    1. S’abaisser au rang de serviteur, C’est répondre à l’appel du Seigneur.

Devant Dieu le Père, il n’est rien de plus cher
Qu’une vie donnée pour servir ses frères. 

  1. Écoutez ce monde en désarroi, partagez sa douleur et sa joie.
  2. Au repas chacun est invité, le pain est rompu, le vin versé.
  3. Répandez le bien sans retenue, Qu’avez-vous que vous n’ayez reçu ?

12. MON ÂME SE REPOSE

Mon âme se repose en paix sur Dieu seul. De lui, vient mon salut. Oui, sur Dieu seul mon âme se repose, se repose en paix.

13. MYSTÈRE DU CALVAIRE

    1. Mystère du Calvaire, scandale de la Croix: Le Maître de la terre, esclave sur ce bois! Victime dérisoire, Toi seul es le Sauveur, Toi seul, le roi de gloire, au rang des malfaiteurs.
    2. Tu sais combien les hommes ignorent ce qu’ils font ; Tu n’as jugé personne, Tu donnes ton pardon ; Partout des pauvres pleurent, partout on fait souffrir, Pitié pour ceux qui meurent et ceux qui font mourir.
    3. Afin que vienne l’Heure promise à toute chair, Seigneur, ta Croix demeure dressée sur l’univers; Sommet de notre terre, où meurt la mort vaincue, Où Dieu se montre Père en nous donnant Jésus.

14. Ô CROIX DRESSÉE SUR LE MONDE

      1. Ô croix dressée sur le monde, Ô croix de Jésus-Christ ! (bis)
        Fleuve dont l’eau féconde Du cœur ouvert a jailli,
        Par toi la vie surabonde, Ô croix de Jésus-Christ !
      2. Ô croix, sublime folie, Ô croix de Jésus-Christ ! (bis)
        Dieu rend par toi la vie Et nous rachète à grand prix :
        L’amour de Dieu est folie, Ô croix de Jésus-Christ !
      3. Ô croix, sagesse suprême, Ô croix de Jésus-Christ ! (bis)
        Le Fils de Dieu lui-même Jusqu’à la mort obéit ;
        Ton dénuement est extrême, Ô croix de Jésus-Christ !
      4. Ô croix, victoire éclatante, Ô croix de Jésus-Christ ! (bis)
        Tu jugeras le monde Au jour que Dieu s’est choisi.
        Croix à jamais triomphante, Ô croix de Jésus-Christ !

14. PARTAGEONS LE PAIN DU SEIGNEUR

Partageons le pain du Seigneur A la table de l’univers
C’est le don sans retour De l’amour de notre Dieu

  1. Venez à moi, vous tous qui succombez Sous la fatigue,
    C’est moi qui porterai le poids de votre peine.
  2. Venez à moi, vous tous qui gémissez Sous l’injustice,
    C’est moi qui suis pour vous la loi libératrice.
  3. Venez à moi, vous tous qui trébuchez Dans les ténèbres,
    Sur vous se lèvera l’éclat de ma lumière.
  4. Venez à moi, vous tous Dont on méprise l’espérance,
    Je viens pour relever les humbles Qui attendent.
  5. Venez à moi, vous tous Que pour ma gloire on persécute,
    C’est vous qui règnerez Au jour de ma victoire.
  6. Venez à moi, vous tous Que défigure la souffrance,
    Je viens pour effacer vos rides et vos larmes.
  7. Venez à moi, vous tous Qui attendez la délivrance,
    C’est moi qui briserai les liens Qui vous enserrent.
  8. Venez à moi, vous tous Qui avez faim du don céleste,
    Je viens pour partager le pain de votre vie.
  9. Venez à moi, vous tous Qui cheminez sans but sur terre,
    Je viens pour vous montrer La route vers le Père.
  10. Venez à moi, vous tous Qui convoitez richesse et gloire,
    En moi la pauvreté a trouvé sa noblesse.
  11. Venez à moi, vous tous Qu’étreint déjà la mort cruelle,
    Ma croix vient vous donner La force de la vaincre.
  12. Venez à moi, vous tous Qui avez soif de ma parole,
    En moi vous trouverez la force inépuisable.

16. POUR QUE L’HOMME SOIT UN FILS

    1. Pour que l’homme soit un fils à son image, Dieu l’a travaillé au souffle de l’Esprit. Lorsque nous n’avions ni forme, ni visage, Son amour nous voyait libres comme lui (x2)
    2. Nous tenions de Dieu la grâce de la vie, Nous l’avons tenue captive du péché : Haine et mort se sont liguées pour l’injustice, Et la loi de tout amour fut délaissée (x2)
    3. Quand ce fut le jour et l’heure favorable, Dieu nous a donné Jésus, le Bien-Aimé : L’arbre de la croix indique le passage Vers un monde où toute chose est consacrée (x2),
    4. Qui prendra la route vers ces grands espaces? Qui prendra Jésus pour maître et pour ami? L’humble serviteur a la plus belle place Servir Dieu rend l’homme libre comme lui (x2)

17. PRENEZ ET MANGEZ

Prenez et mangez, Ceci est mon corps, Prenez et buvez, voici mon sang !
Ouvrez vos cœurs ! Vous ne serez plus jamais seuls : Je vous donne ma vie.

  1. Demeurez-en moi, comme je demeure en vous, Qui demeure en mon amour, celui-là portera du fruit. Comme Dieu mon Père, ainsi je vous ai aimés. Gardez mes paroles, vous recevrez ma joie !
  2. Je vous ai choisis pour que vous portiez du fruit. Gardez mon commandement et vous demeurerez en moi. Comme je vous aime, aimez-vous d’un seul Esprit, Je vous donne ma vie : vous êtes mes amis !
  3. Je vous enverrai l’Esprit Saint, le Paraclet. Il vous conduira au Père et fera de vous des témoins. Cherchez, vous trouverez, demandez, vous obtiendrez, Afin que le Père soit glorifié en vous !

18. PROSTERNEZ VOUS

Prosternez-vous devant votre Roi, acclamez-le de tout votre cœur.
Faites monter vers sa majesté des chants de gloire, c’est lui le Roi des rois.

19. PUISQUE TU FAIS MISÉRICORDE

Puisque tu fais miséricorde, puisque nos vies sont devant toi, puisque tu as versé ton sang pour nous, Seigneur Jésus exauce-nous (pardonne-nous).

  1. Des profondeurs, Seigneur, je crie vers toi, Seigneur, écoute mon cri d´appel. Que ton oreille ne se ferme pas, entends la plainte de ma prière.
  2. Si tu retiens les fautes contre nous qui dans ce monde subsistera ? Mais le pardon se trouve près de toi, que nos cœurs s´ouvrent à ta grandeur.
  3. De tout mon cœur j’espère le Seigneur, Et sa parole de vérité. Plus qu’un veilleur n’attend le jour nouveau, Ô toi, mon peuple, attends ton Dieu.
  4. Près du Seigneur se trouve le salut Et l’abondance de son pardon. C’est lui qui crée, qui sauve et qui guérit, Car sa puissance est sans mesure.
  5. Pitié pour moi, mon Dieu, en ta bonté, En ta tendresse libère-moi. Lave moi tout entier de mon péché, Et de ma faute, purifie-moi.
  6. Contre-toi et toi seul, oui, j’ai péché Ce qui t’offense, oui, je l’ai fait. Ô mon Dieu, lave moi, je serai pur, Je serai blanc plus que la neige.
  7. Rends-moi Seigneur la joie d’être sauvé, Que tout mon être danse pour toi. Détourne-toi, ô Dieu, de mon péché Toutes mes fautes, efface-les.
  8. Affranchis-moi, donne-moi ton salut, J’annoncerai ta vérité. Ouvre mes lèvres, que je loue ton nom, Et que ma bouche chante pour toi.
  9. Ce qui te plaît c’est un esprit brisé, Un cœur contrit, et humilié. Tu ne rejettes pas le cœur broyé ; Reçois ma vie pour la combler.

20. QUI DONC A MIS LA TABLE

    1. Qui donc a mis la table où nous attend le pain ? Qui donc emplit la coupe où nous boirons le vin ? Quel est celui qui nous a conviés ? Quel est celui qui peut nous combler ? Allons vers le festin. Il nous dira son nom. Allons vers le festin qu’il donne en sa maison.
    2. C’est toi, Jésus, qui nous conduis vers ce repas. Et rien ne peut manquer à qui suivra ses pas. Pour nous, ta vie prend le goût du pain. Pour nous, ta vie coule comme un vin.
      Tu viens nous inviter, tu nous l’avais promis. Ta joie revient brûler le cœur de tes amis.
    3. Seigneur, prends-nous pour Dieu à qui tu t’es offert. Dis-lui ton chant d’amour au nom de l’univers. Voilà nos cœurs : porte-les vers lui. Voilà nos vies : reçois-les pour lui.
      Pour toi, nous chanterons celui qui nous bénit. Par toi, dans ce repas, nous lui serons unis.

21. QUI MANGE MA CHAIR

Qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi et moi en lui (bis)

  1. Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l´homme, Vous n’aurez pas la vie en vous. Si vous ne buvez pas le sang du Fils de l´homme, Vous n’aurez pas la vie en vous.
  2. Je suis le pain vivant. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim. Celui qui croit en moi, plus jamais n’aura soif.
  3. Ma chair est une vraie nourriture, mon sang est une vraie boisson : Si vous mangez ma chair, si vous buvez mon sang, au dernier jour je vous ressusciterai.
  4. Le véritable pain du ciel, c’est mon Père qui le donne. C’est moi qui suis le pain de Dieu, le vrai pain qui donne la vie.
  5. Le pain que je donne, c’est ma chair, ma chair pour la vie du monde. Tel est le pain qui descend du ciel : celui qui le mange ne meurt pas !

22. SALVE REGINA

Salve Regina, Mater misericordiae !

Vita dulcedo et spes nostra, salve !

Ad te clamamus, exsules filii Evae.

Ad te suspiramus, gementes et flentes

in hac lacrimarum valle. Eia ergo, advocata nostra,

illos tuos misericordes oculos ad nos converte ;

et, Jesum, benedictum fructum ventris tui,

nobis post hoc exsilium ostende.

O clemens, o pia, o dulcis Virgo Maria !

23. UBI CARITAS

Ubi caritas et amor, ubi Caritas, deus ibi est

24. VENEZ-VOUS ABREUVER

Venez vous abreuver à la source cachée 
Venez vous reposer sur le cœur du bien aimé 

  1. Dans le cœur transpercé de Jésus sont unis le Royaume des cieux
    et la terre d’ici-bas, la source de la vie pour nous se trouve là.
  2. Il nous attire à lui par sa force secrète et dans le sein du Père,
    il nous abrite en lui, nous saisit dans le flot du Saint-Esprit de Dieu.
  3. Ce cœur, il bat pour nous dans la petite tente où il demeure caché
    si mystérieusement dans l’hostie de blancheur pétrie de fin silence.
  4. C’est ton trône royal sur la terre O Seigneur, un trône bien visible
    que tu bâtis pour nous. Avec joie tu me vois m’en approcher tout près.
  5. Tu plonges plein d’amour ton regard dans le mien et tu prêtes l’oreille
    à mon faible murmure. Tu remplis de ta paix le tréfonds de mon cœur.
  6. Et pourtant ton amour ne peut se contenter de cet échange-là qui
    nous tient séparés, le désir de ton cœur réclame plus encore.
  7. Tu viens en nourriture chaque matin pour moi et ton Corps et ton Sang me
    sont vin et repas. Prodigieuse merveille que tu accomplis là.
  8. Qu’elles sont merveilleuses tes merveilles d’amour ! Flot jaillissant de vie qui
    jaillit de ton cœur et qui donne la vie à chacun de tes membres.
  9.  

25. VOICI CELUI QUI VIENT

Voici celui qui vient au nom du Seigneur. Acclamons notre roi, hosanna!(bis)

  1. Portes levez vos frontons. Levez-vous portes éternelles. Qu’il entre le roi de gloire.
  2. Honneur et gloire à ton nom, Roi des rois, Seigneur des puissances. Jésus que ton règne vienne.
  3. Venez rameaux à la main. Célébrez le Dieu qui vous sauve: Aujourd’hui s’ouvre son règne!
  4. Jésus, roi d’humilité, souviens-toi de nous dans ton règne. Accueille-nous dans ta gloire.

26. VOUS SEREZ VRAIMENT GRANDS

Vous serez vraiment grands, dans la mesure où vous êtes petits, vous serez alors grands dans l’amour, vous serez alors grands dans l’amour

 

Homelie du 6 mars 2022   1er dimanche de Carême   Année C

Par le Père Jean-Paul Cazes

Dt 26, 4-10     Ps 90     Ro 10,8-13     Lc 4,1-13

 

Dimanche prochain, comme tous les seconds dimanches de Carême, l’évangile sera celui de la Transfiguration, c’est-à-dire l’affirmation de la divinité de Jésus et la nouvelle annonce de sa passion. Aujourd’hui, nous recevons l’évangile des tentations, c’est-à-dire l’affirmation de la pleine humanité de Jésus. Le danger de cette répartition très traditionnelle, c’est de laisser penser que Jésus est pleinement homme à certains moments de sa vie, et pleinement Dieu à d’autres, ce qui serait une erreur. Il est pleinement Dieu et pleinement homme à chaque instant de sa vie, depuis sa conception jusqu’à sa résurrection. Sa conception dans le sein de Marie ne lui a pas ôté sa divinité ; sa résurrection ne lui a pas ôté son humanité. En lui, il n’y a pas de lutte ni de concurrence entre sa divinité et son humanité. En lui, les deux natures sont réunies dans l’unité de sa personne, sans mélange, sans division ni séparation. Telle est notre foi en ce qui concerne le Christ Jésus.

Si l’évangile de ce jour insiste sur l’humanité de Jésus, ce n’est pas pour renvoyer sa divinité à dimanche prochain. Vrai Dieu, Jésus est vraiment homme, et il a été réellement tenté. Ses tentations ne sont pas des tentations pour rire, sije puis dire. Il n’a pas fait semblant d’être tenté, comme il n’a pas fait semblant d’être homme. Sa divinité ne l’a pas empêché d’être tenté. On m’avait cité l’homélie d’un vieux prêtre qui affirmait que, comme Jésus était Dieu, il n’avait pas pu être malade. Je ne souhaite pas à Jésus d’avoir été malade ; et d’ailleurs, personne n’en sait rien. En tous cas, ce n’est pas sa divinité qu’il l’a empêché d’avoir les oreillons ou la scarlatine, puisque ce n’est pas sa divinité qui l’a empêché de souffrir et de mourir. Jamais, en rien, Jésus n’a fait semblant d’être homme. Heureusement pour nous : s’il n’avait pas été un homme véritable, nous ne serions pas sauvés. Notre salut, c’est-à-dire notre lien avec le Père, dépend du fait que Jésus soit homme comme nous et Dieu comme son Père.

Jésus, Fils de Dieu, a épousé la faiblesse humaine jusque dans la souffrance et dans la mort, pour nous offrir sa divinité. Depuis Noël, nous connaissons ce que nos pères dans la foi ont appelé « l’admirable échange » : Dieu s‘est fait homme pour que l’homme soit élevé à la dignité divine. Nos pères n’ont pas eu peur de parler de la divinisation de l’homme : non pas l’homme à la place de Dieu, mais l’homme associé par grâce à la nature divine ; ne sommes-nous pas réellement fils et filles de Dieu grâce au Christ ? Eh bien, cet admirable échange commencé à Noël se poursuit aujourd’hui : Jésus accepte d’être réellement tenté pour que nous soyons réellement libérés de l’influence du Tentateur. Lui, le propre Fils de Dieu, accepte d’être tenté pour que nous soyons libérés du Tentateur et devenions fils et filles de Dieu.

Je ne rêve pas, je ne suis pas en train de dire que la tentation n’existe plus depuis que le Christ a été tenté. Nous connaissons tous la tentation, sous quelque forme que ce soit ; le Carême est un temps privilégié de combat spirituel. Et Jésus, qui connaît ce combat spirituel, nous apprend à dire à notre Père : devant la tentation qui ne cesse de frapper à notre porte, donne-nous de ne pas y entrer.

Pour cela, deux armes sont à notre portée. D’abord, le recours à la Parole de Dieu. Jésus connaît la Bible et sait s’en servir. Pour nous aussi, elle est une arme efficace ; encore faut-il la connaître. Je sais bien que vous n’avez pas le temps de lire la Bible ; mais comment utilisez-vous l’évangile du dimanche ? Est-il oublié, une fois entendu, ou bien le reprenez-vous, jour après jour, pour le connaître, le savourer, en tirer votre nourriture spirituelle pour la semaine ? Voilà une chose toute simple pendant ce Carême : ne pas hésiter à lire et à relire l’évangile du dimanche pendant la semaine.

La seconde arme du Christ, qui est aussi la nôtre, est ce que suggère le psaume : Jésus s’est toujours tenu sous l’abri du Très-Haut, il a toujours regardé son Père comme son refuge et son rempart. Le Père n’a jamais abandonné Jésus face à la tentation. Rappelons-nous ce que Jésus a dit un jour : « Le Père et moi, nous sommes un. » (Jn 10,30) L’unité entre le Père et le Fils n’est pas une unité en pointillé ; au seuil de la tentation, le Père se tient auprès de son Fils. De la même manière, le Père est avec nous lorsque la tentation arrive. Le Père ne nous abandonne pas à ce moment-là ; c’est nous qui nous lui tournons le dos.

Voilà ce que nous apprend Jésus au moment d’entrer dans le combat spirituel ; voilà les armes qu’il a utilisées et qu’il nous donne pour ce combat : la Bible et la protection du Père, lui qui est avec nous dans notre épreuve, comme il est avec le Christ.

La dernière strophe du psaume est une réponse de Dieu à celui qui le prie. Au lieu de dire « Puisqu’il s’attache à moi, je le délivre », le psaume pourraitdire « Puisque Jésus s’attache à moi, je le délivre. ». Mais il pourrait tout autant dire de chacun de nous : « Puisque tu t’attaches à moi, je te délivre… »  Avec ceux d’entre vous qui le veulent bien, je vais essayer de lire à haute voix cette dernière strophe en pensant, mentalement, que le Père pense à chacun de nous :

Puisqu’il s’attache à moi, je le délivre ;

Je le défends, car il connaît mon nom.

Il m’appelle, et moi je lui réponds ;

Je suis avec lui dans son épreuve.

 

 

Homélie du 20 février 2022   7ème dimanche   Année C

par le Père Jean Paul Cazes

1Sm 26, 2+7-9+12-13+22-23     Ps 102     1Co 15,45-49     Lc 6,27-38

Dans tous les domaines – économique, social, culturel, sportif, politique … – on veut toujours en revenir aux « fondamentaux », surtout en période de crise. Avec l’évangile de ce jour, nous en revenons au fondamental chrétien : l’amour y compris l’amour des ennemis. D’ailleurs, je ne devrais pas parler ainsi. Le christianisme n’est pas l’amour, y compris celui des ennemis ; une telle manière de parler semble ajouter l’amour des ennemis à l’amour tout court. En christianisme, l’amour des ennemis n’est pas un ajout, une sorte de « malgré tout ». En christianisme, l’amour des ennemis fait intégralement partie de l’amour, ça devrait aller de soi. En christianisme, l’amour vient de l’amour partagé entre le Père, le Fils et l’Esprit Saint ; et cet amour s’étend sur toute la création et sur tous les hommes. Par Jésus, nous savons que le Père fait luire son soleil et tomber la pluie sur les méchants comme sur les bons, sur les ingrats et les méchants. Heureusement, car le ligne de démarcation ne passe pas entre ceux qui seraient bons et les autres ; la ligne de démarcation passe à l’intérieur de chacun de nous qui sommes bons et méchants « en même temps », selon une formule devenue célèbre.

A la table du presbytère, hier, nous parlions de cet évangile, et Thibaud disait une chose remplie de bon sens. Il disait : aimer y compris ses ennemis est un combat, et non une lâcheté plus ou moins déguisée sous la forme de la joue qu’on tend. En effet, si on lit attentivement la page de ce jour, on est devant un retournement des valeurs ; d’ailleurs, ne soyons pas étonnés : cette page fait suite aux Béatitudes de dimanche dernier. Si Jésus était venu pour nous dire les valeurs habituelles du monde – aimer nos amis et rejeter nos ennemis, faire du bien à ceux qui nous en font et du mal aux malfaisants, prêter notre argent, notre temps, notre respect uniquement à ceux qui peuvent nous les rendre – si c’est cela que Jésus était venu prêcher, il serait venu pour rien. Tout cela, nous le pratiquons sans lui.

Jésus est venu au milieu de nous pour témoigner de la réalité d’un monde qui n’est pas définitivement présent mais qui est en construction au milieu de nous. Jésus est venu non seulement témoigner de la réalité de ce monde mais nous donner les clefs pour nous permettre d’y entrer. Non seulement il a parlé du royaume, mais, au milieu de nous, il a vécu les valeurs de ce royaume : il ne s’est pas vengé de ses bourreaux, il a fait du bien à ceux qui lui voulaient du mal, il a pardonné et guéri les pécheurs. Et il continue à faire tout cela grâce aux sacrements dont il a laissé la gestion à son Eglise.

Jésus témoigne de la réalité du royaume de Dieu présent au milieu de nous, mais d’un royaume qui attend notre participation pour se développer en ce monde. La critique, au nom de l’Evangile, des manières de faire du monde, est nécessaire mais gravement insuffisante. Si, au nom de l’Evangile, nous nous contentons de critiquer les injustices sans les combattre en nous et autour de nous, notre critique est inutile. Si, au nom de l’Evangile, nous nous contentons de dénoncer les crimes d’Al Quaïda sans tendre la main à notre voisin de palier, notre réaction sera stérile. Si, au nom de l’Evangile, nous critiquons le monde sans y introduire ne serait-ce qu’un grain d’Evangile, pouvons-nous nous dire vraiment chrétiens et fils du Très Haut ?  

Jésus a aimé les pharisiens, Jésus a aimé Hérode, Jésus a aimé Pilate ; il s’est opposé à eux, mais il a donné sa vie pour eux. Mais c’est Jésus, me direz-vous, et pas nous ! Ce qu’il a fait nous est impossible. Et pourtant, il nous demande cela sur le ton de l’impératif : « Aimez … faites du bien… souhaitez du bien …  priez. » Je vous ai cité plusieurs fois cette phrase si juste du Père Varillon qui dit : « Dieu donne ce qu’il ordonne ». Par Jésus, Dieu nous ordonne d’aimer nos ennemis, de faire du bien à ceux qui nous haïssent. Par nos seules forces, à cause de notre faiblesse, cela nous est impossible ; mais ne pleurons pas sur notre faiblesse : réjouissons-nous de voir que notre Dieu, par son Esprit, nous donne de faire ce que Jésus a fait. Le « truc », si je puis dire, c’est de demander à l’Esprit d’agir en nous. Si nous ne le faisons pas, c’est peut-être que nous avons peur que ça se réalise ; c’est peut-être que nous préférons demeurer dans l’esprit de vengeance alors même que nous souhaitons la justice. Nous disons que c’est impossible, ce qui est une manière de nous donner bonne conscience de ne pas pouvoir le faire.

Mais alors, nous restons comme un être uniquement fait d’argile dont parle Paul. Pourtant, notre dignité, notre destinée, c’est de devenir, dès maintenant, un être spirituel, c’est-à-dire non pas un être désincarné, mais un être de plus en plus animé par l’Esprit Saint, rempli des valeurs de l’Esprit Saint. Un être pour qui les valeurs fondamentales de l’Evangile ne sont pas qu’une image lointaine, mais une réalité qui oriente et modèle sa vie dès ce monde.

 

Une des difficultés de compréhension de ce passage est de le considérer comme un catalogue moral d’actions à accomplir. Certes, les paroles de Jésus ont une portée morale. Mais si nous parvenions à accomplir parfaitement tout ce qui est dit, nous serions bien loin du sens profond des paroles du Christ. Jésus nous livre ici bien plus qu’une morale : il nous offre la possibilité de nous convertir à un Dieu totalement amour, source de tout amour vrai, de tout pardon, de toute morale authentique. Je vous invite à dire avec moi les deux dernières strophes du psaume (sur la feuille paroissiale) qui est une belle peinture de notre Dieu :

Le Seigneur est tendresse et pitié …

 

LES RENDEZ-VOUS DU CARÊME

(mise a jour du 9 avril)

Messe de l’aurore

célébrée chaque vendredi à 7 h du matin ( à partir du 4 mars).

Chemin de croix

proposé chaque vendredi à 15 h dans l’église (à partir du 4 mars)

Scrutins

Les catéchumènes en marche vers le baptême recevront les scrutins le dimanche 20 mars à 11h, le dimanche 27 mars à 11h et le dimanche 3 avril à 18h30.

Célébration pénitentielle

La célébration pénitentielle avec absolution individuelle se
déroulera le vendredi 1er avril de 17h à 21h.

Soirée sur le thème de la vie

Les jeunes de l’aumônerie organiseront une soirée sur le
thème de la vie le vendredi 25 mars au soir.

Groupes de Carême 

Des groupes de prière et de réflexion se réuniront autour
du livret du CCFD « Nous habitons tous la même maison ». Temps de lancement le dimanche 13 mars de 15h à 16h30 dans la chapelle Sainte Thérèse et temps de clôture le dimanche 3 avril à 12h au même endroit

Rameaux

Messe le samedi à 18:30 et le dimanche à 9:30, 11:00 et 18:30 précédées par la bénédiction des rameaux sur le parvis

Jeudi Saint (14 avril)

8:30 – office des ténèbres

15:00 – confession

16:30 – messe avec les élèves de l’école Sainte Geneviève

20:30 – Messe en mémoire de la sainte Cène

Vendredi Saint (15 avril)

8:30 – office des ténèbres

15:00 – Chemin de croix

16:00 – Confession

20:30 – Célébration de la passion

Samedi Saint (16 avril)

8:30 – office des ténèbres

21:00 – Vigile pascale et baptême de 6 catéchumènes

Pâques (17 avril)

Messes à 9:30 et 11:00

Homélie du 13 février 2022   6ème dimanche   Année C

Jr 17,5-8     Ps 1     1 Co 15, 12+16-20     Lc 6, 17+20-26

Par le pere Jean Paul Cazes 

Dans quelques minutes, après le « Je crois en Dieu », une douzaine d’entre nous vont recevoir, au milieu de nous, le sacrement des malades. Dès maintenant, je vous demande de prier pour eux. Certains d’entre eux ont un peu peur d’être mis ainsi en évidence ; ce n’est pas facile. Mais ils passent au-delà de leur crainte légitime et comptent sur votre prière, ils comptent sur votre intercession. En recevant ce beau sacrement si méconnu au milieu de nous tous, ils retrouvent ce que Jésus lui-même disait et que st Marc nous a gardé : « (Ceux qui auront cru) imposeront les mains à des malades, et ceux-ci seront guéris. »(Mc 16,18) Et dans son épître, st Jacques écrit : « L’un de vous est-il malade ? Qu’il fasse appeler les anciens de l’Eglise et qu’ils prient après avoir fait sur lui une onction d’huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le patient ; le Seigneur le relèvera et, s’il a des péchés à son actif, il lui sera pardonné. » (Jc 5, 14-15) L’imposition des mains et l’onction de l’huile des malades : ces deux gestes venus tout droit de Jésus et de son Apôtre, vous les verrez dans quelques instants.

Pour préparer leur cœur, nos amis ont participé à une courte retraite au cours de laquelle ils ont exprimé quelques-unes des questions qu’ils se posent au sujet du sacrement des malades.

Qu’est-ce que le sacrement des malades ? Comme les six autres sacrements, c’est un signe sensible et efficace de grâce. Son efficacité ne vient pas du prêtre qui le transmet, mais de la mort et de la résurrection du Christ dont st Paul parle si bien dans la seconde lecture d’aujourd’hui. Vous savez qu’il y a trois sacrements fondamentaux : le baptême, la confirmation et l’eucharistie. Deux autres construisent l’Eglise : le mariage et le sacrement de l’ordre. Et les deux autres, on peut les appeler des sacrements de réparation : le pardon et le sacrement des malades.

Nos amis se sont demandé quelle est la différence entre sacrement des malades et dernier sacrement. La question est importante car il y a eu beaucoup de confusion à ce sujet. Le dernier sacrement n’est pas un huitième sacrement : c’est l’Eucharistie donnée à la personne qui va mourir. On l’appelle « viatique », du mot « via », le chemin en latin. C’est l’eucharistie reçue pour permettre à la personne de parcourir ce mystérieux chemin qui mène de ce monde au Père. Quant au sacrement des malades, il est offert aux malades ; et il est offert pour leur guérison, pour leur redonner des forces et, surtout, pour lier leur faiblesse à la Passion de Jésus. Il m’est arrivé d’en parler aux enfants du catéchisme car les enfants peuvent être atteints d’une grave maladie ou subir une opération. Ce sacrement est pour eux comme pour l’adulte qui sent ses forces le quitter soit à cause d’une maladie, soit à cause de la vieillesse. Et comme pour l’Eucharistie ou le pardon, le sacrement des malades peut être reçu plusieurs fois.

Nos douze amis seront-ils physiquement guéris ? Je le souhaite, mais je n’en sais rien. Seul Dieu le sait. Mais ce que je sais, par expérience, c’est que, tels qu’ils sont, avec leur maladie et leur faiblesse, ils vont être liés au Christ souffrant et vainqueur de toute mort. Le Christ éprouve envers chacun de nous un tel respect qu’il accueille ceux qui souffrent comme des frères et des sœurs, et non comme des êtres diminués. Bien sûr il faut lutter contre la maladie, mais si les forces d’un malade sont diminuées, sa personne n’est diminuée en rien. L’actuel scandale de certaines maisons de retraite est là pour nous le redire : les personnes dont les forces déclinent sont des personnes à part entière et doivent être respectées comme telles. Le Christ nous le redit dans ce sacrement qui est sacrement de miséricorde et de respect.

Au cours de la retraite, nos amis ont posé d’autres questions que je n’ai pas le temps d’aborder maintenant. Mais ils ont souligné avec beaucoup de force que leur démarche est une démarche de foi et qu’ils croient en la présence active du Christ, présence de miséricorde manifestée par les gestes très simples de l’imposition des mains et de l’huile sur leur front et sur leurs mains. Leur humble démarche, au milieu de nous, va être un autre signe visible de la force de la Résurrection de Jésus.

 

Dans notre évangile, entre la mention de la multitude de gens venus de partout, et le début des Béatitudes, trois versets ont été omis. J’ignore pourquoi. Mais en ce jour où l’on prie spécialement pour les malades, en ce jour où nous allons vivre ce beau sacrement des malades, je désire terminer mon homélie en vous citant ces trois versets. Tous ces gens de Judée, de Jérusalem, de Tyr et de Sidon « étaient venus pour entendre (Jésus) et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient affligés d’esprits impurs étaient guéris ; et toute cette foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous. »

 

Homélie du 6 février 2022   5ème dimanche    Année C

Is 6,1-2a+3-8     Ps 137     1 Co 15,1-11     Lc 5,1-11

 

Imaginez Jésus sur le bord du lac de Tibériade. Il fait beau, le soleil est doux, et une grande foule est rassemblée sur l’herbe. Alors, pour lui parler, Jésus monte dans une des barques dont les pêcheurs lavent les filets. « Il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules ».   Mais quel est son enseignement ? J’aurais bien aimé le connaître.

Ce n’est pas la seule fois où les évangiles nous laissent sur notre faim. Rappelez-vous les disciples d’Emmaüs :  deux hommes fuyaient Jérusalem après avoir perdu toute espérance. Jésus les rejoint et « il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait. » Mais, quelles explications leur a-t-il données ? Pas plus que pour notre passage d’aujourd’hui, Luc n’a pris de notes sur le vif pour nous transmettre l’enseignement donné à Cléophas et à son compagnon. Comment comprendre ce silence ?

Bien sûr, les Evangiles nous livrent ailleurs l’enseignement de Jésus mais tout ne nous est pas parvenu. Au dire de St Jean lui-même, « Jésus a opéré sous les yeux des disciples bien d’autres signes qui ne sont pas rapportés dans ce livre. » (Jn 20,30) Comment comprendre ce silence ?

D’abord, il faut affirmer tout de suite que tout ce qui se trouve dans les évangiles, en particulier, et dans le Nouveau Testament, en général, est nécessaire à notre salut. A ce point de vue, rien ne nous manque. Tout ce qu’il nous faut pour aller vers Dieu grâce au Christ et à son Esprit est à notre portée.  

Ensuite, il y a des aspects de la vie de Jésus qui ne nous regardent pas. Toute son enfance, toute sa jeunesse et son adolescence nous sont inconnues. Ces périodes sont vécues dans l’intimité de la Sainte Famille et, surtout, dans l’intimité de Jésus et de son Père.

Enfin, et surtout, ce silence sur l’enseignement de Jésus nous dit de façon claire que si notre foi se nourrit de ce que Jésus a dit, elle repose non pas sur l’enseignement mais sur la personne de Jésus. Le christianisme n’est pas une secte où il faudrait que tous les membres fassent la même chose que leur fondateur, pensent la même chose que leur fondateur, agissent de la même manière que leur fondateur. Jésus nous donne son Esprit pour que nous puissionstémoigner de lui, non pas d’une exactitude doctrinale.

Que se passe-t-il au moment où Jésus choisit Pierre ? Le Christ ne s’inquiète pas du savoir doctrinal de son disciple ni de son exactitude théologique : il l’envoie dans le monde pour pécher les hommes, c’est à dire pour les rassembler autour du Christ. Jésus procède de la même manière que Dieu envers le prophète Isaïe qui est envoyé témoigner d’une rencontre. Dans le livre du cardinal de Kessel que je suis en train de lire avec plusieurs d’entre vous, l’archevêque de Bruxelles écrit : « … la foi n’est pas … l’acceptation d’une doctrine ou d’une idée, mais une rencontre personnelle avec Dieu. »(Joseph de Kessel, Foi et Religion dans une société moderne, éd. Salvator 2021, page 48)

Là est le génie de Paul qui a compris cela. Il rappelle aux chrétiens de Corinthe qu’il leur a transmis la Bonne Nouvelle ; il y a eu de sa part une transmission. Il écrit : « Avant tout, je vous ai transmis ceci que j’ai moi-même reçu … » Il y a donc là une transmission, au sens propre, une tradition, c’est-à-dire quelque chose nécessaire pour le salut : c’est par l’Evangile « que vous serez sauvés si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé. » Or, quelle est cette tradition que Paul a reçue, et qu’il annonce à son tour aux Corinthiens ?  Est-ce un enseignement doctrinal ? Non, c’est le condensé de la vie de Jésus, tel que nous le professons dans notre « Je crois en Dieu. » Notre foi ne repose pas sur un système, mais sur la vie, la mort et la résurrection d’une personne. Notre foi n’est pas l’adhésion à un système, mais la rencontre cœur à cœur du Ressuscité. D’où l’importance de la prière personnelle et de la prière communautaire. Le meilleur théologien n’est pas celui qui écrit des livres, mais celui qui prie. Je précise tout de suite que la doctrine et les dogmes ont leur place nécessaire dans une foi réfléchie, mais c’est une place en retrait, et comme en conséquence, par rapport à notre adhésion à la personne de Jésus.

 

Dans moins d’un mois, le 2 mars, nous vivrons le mercredi des Cendres. Que l’Esprit nous donne de vivre ce nouveau Carême comme un temps de cœur à cœur renouvelé avec Celui qui est mort pour nos péchés conformément aux Ecritures, qui fut mis au tombeau, qui est ressuscité le troisième jour conformément aux Ecritures, est qui est apparu à Pierre, aux Douze, à 500 frères à la fois, puis à Paul.

Bref, écrit Paul, qu’il s’agisse de moi ou des autres – et les autres, c’est nous ! – voilà ce que nous proclamons, voilà ce que vous croyez.

Homélie du 23 janvier 2022   3ème dimanche    Année C

Nh 8,2-4a+5-6+8-10     Ps 18B     1 Co 12,12-30     Lc 1,1-4 ;4,14-21

Notre dimanche, comme chaque dimanche, est d’abord, et fondamentalement, un jour de célébration du Christ mort et ressuscité. Chaque dimanche est jour de Pâques, puisque Pâques est le pivot de notre foi. Si Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vide (voir 1 Co 15,14) comme l’écrit St Paul aux chrétiens de Corinthe dans la même lettre dont un extrait nous est donné aujourd’hui dans la seconde lecture.

Mais cette réalité fondamentale est colorée par deux autres réalités : la semaine de prière universelle pour l’Unité des Chrétiens, et le dimanche de la Parole. L’édito de la feuille paroissiale aborde, très succinctement, la prière pour l’Unité des chrétiens, sujet qui me tient à cœur et qu’il serait vraiment nécessaire d’aborder plus longuement. Quant au dimanche de la Parole, c’est un thème que le St Père a demandé depuis quelques années d’évoquer ; il est en lien, bien sûr, avec l’unité des chrétiens. Pour nous, chrétiens, que nous soyons catholiques, protestants, orthodoxes, la Parole désigne non pas un Livre, si vénérable soit-il, mais le Christ lui-même, qui est la Parole de Dieu faite chair ; à telle enseigne que lorsqu’à la fin de l’évangile, le prêtre dit « Acclamons la Parole de Dieu », l’assemblée ne répond pas « Louange à toi, Livre saint », mais « Louange à toi Seigneur Jésus ! ». C’est là que nos amis musulmans nous connaissent mal lorsqu’ils nous désignent comme une religion du Livre. Nous ne sommes pas une religion du Livre : nous sommes la religion de Jésus-Christ. Notre évangile le dit très clairement : Jésus, ayant lu un passage du prophète Isaïe qui proclame : « L’Esprit du Seigneur est sur moi … » conclut : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Ecriture … » En effet, l’Esprit du Seigneur est sur Jésus ; depuis son baptême que nous avons célébré il y a quinze jours, nous avons entendu : « L’Esprit Saint…comme une colombe, descendit sur Jésus … »

Jeudi dernier, auprès de parents venus pour préparer le baptême de leur enfant, j’ai insisté sur ce qu’est notre foi chrétienne. Notre foi n’est pas d’abord une morale, même si une morale est évidemment nécessaire. Notre religion n’est pas fondée sur les dogmes, même si les dogmes sont indispensables pour nous aider à comprendre la foi. Notre religion n’est pas une religion du Livre, même si la Bible est incontournable. Notre religion est relation avec une personne vivante : Jésus, fils du Père, revêtu d’Esprit.

Si donc, suivant le souhait du Pape, ce dimanche de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens est le dimanche de la Parole, c’est pour attirer notre attention sur le fait que la Bible est, avec les sacrements et la vie de charité, le meilleur moyen de connaître et d’aimer le Christ, mort et ressuscité pour tous les hommes.

Cette réalité d’une Parole vivante, d’une Parole qui prend chair, est un héritage du peuple d’Israël. La première lecture en est un témoignage. Le livre de Néhémie, très peu lu au cours de nos messes dominicales, évoque le retour des juifs à Jérusalem après un exil denviron 70 ans à Babylone. Ces juifs libérés de Babylone, comme leurs ancêtres libérés d’Egypte, retrouvent un pays et une ville en ruines. Ils n’ont plus rien, mais ils acceptent de s’appuyer sur leur foi en la Parole de Dieu ; à partir d’elle, ils vont peu à peu reconstruire leur pays, leur nation et le culte rendu à Dieu.

Soyons attentifs à la dernière phrase de notre lecture, une phrase extraordinaire. Le prêtre Esdras, s’adressant à l’assemblée des rescapés de Babylone, après leur avoir lu la Loi, leur dit : « Ne vous affligez pas : la joie du Seigneur est votre rempart ! » Imaginez la situation. Ces juifs, hommesfemmes, enfants, sont revenus dans une ville en ruines. Le Temple est détruit. Le siège de la Royauté héritée de David n’existe plus. Même les remparts sont détruits. Les juifs qui sont rassemblés sur la place de la Porte des Eaux ne sont plus qu’une poignée ; et, sans rempart, ils sont à la merci de leurs adversaires qui, dans les mois qui viennent, vont les harceler. Et voilà qu’Esdras a le cran, le courage, le panache de leur dire : « La joie du Seigneur est votre rempart. » Je me suis demandé, en lisant ce passage, si j’aurais eu le courage de vous dire, au milieu de nos difficultés de santé, face aux incertitudes politiques qui s’approchent : « Ne vous affligez pas : la joie du Seigneur est votre protection. » Naïveté ? Légèreté ? Inconséquence ?

Et pourtant, c’est Esdras qui a raison : l’histoire a montré que la foi de ces rescapés a porté du fruit. Nous, l’Eglise du Christ, sommes le fruit de la foi de ces hommes et de ces femmes qui ont cru dans le Seigneur alors qu’humainement parlant ils avaient tout perdu. Tout, sauf leur foi en une Parole vivante et efficace.

Jésus lit le prophète Isaïe :

« L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres… »

A la fin de sa lecture, Jésus referme le livre.

Ce qui est ouvert maintenant, ce n’est plus le livre ; c’est Lui, Jésus, qui accomplit ce que le Livre annonçait.

Jésus, Parole vivante de Dieu, est définitivement ouvert pour notre salut, lui qui est notre joie et notre vrai rempart, lui qui est mort et ressuscité pour tous les hommes.

Le deuxième niveau du label « Église verte » a été attribué a notre paroisse

Le deuxième niveau du label « Église verte » a été attribué à notre paroisse le 10 décembre dernier !

Un état des lieux de notre paroisse a été établi puis renseigné en ligne sur le site « Eglise Verte » sur la base d’entretiens menés avec différents responsables impliqués dans les 5 thèmes suivants : Célébrations et Catéchèse, Bâtiments, Terrains, Engagement local et global (évènements et actions communautaires organisés par la paroisse) et Modes de vie .

Un plan d’actions a été défini pour 2022, validé en EAP le 8 décembre dernier. Parmi quelques propositions, on peut citer la réalisation d’un bilan énergétique des bâtiments qu’établira l’Agence Locale Energie Climat, le projet d’un jardin partagé sur un terrain appartenant à la maison paroissiale (impliquant les jeunes de l’aumônerie, les scouts, le caté..), des propositions de parcours autour de l’encyclique Laudato Si’ (pour les groupes de fraternité, pendant le temps du Carême), une participation de la paroisse aux propositions « vertes » de la ville.

La paroisse organise aussi un atelier « Fresque du climat » le dimanche 13 février de 14h30 à 17h30 dans la salle paroissiale. Ce sera l’occasion, grâce à des animateurs professionnels, d’être sensibilisés à la situation préoccupante de la planète.

La démarche est ouverte à tous les paroissiens : rejoignez-nous !

Véronique Lépagnol et Laurence Rosenzweig

Homelie du 16 janvier 2022   2ème dimanche  Année C

Is 62,1-5     Ps 95     1Co 12,4-11     Jn 2,1-11

Ce premier dimanche aux couleurs de l’espérance, nous offre la troisième manifestation de la personnalité de Jésus. Vous savez que le mot « manifestation » traduit le mot grec épiphanie. Lors de l’Epiphanie des Mages, Jésus est manifesté comme Dieu pour toutes les nations. Lors de son Baptême, que nous avons célébré dimanche dernier, Jésus est manifesté comme le Fils bien-aimé du Père, le Fils sur lequel repose l’Esprit Saint.

Aujourd’hui, au tout début de sa vie publique, « il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui » : c’est la conclusion magnifique de notre passage.

Trois manifestations : il y en a bien d’autres, ne seraient-ce que tous les miracles de Jésus, sa Transfiguration et, surtout, sa Passion et sa Résurrection. Toute sa vie humaine, depuis la naissance jusqu’à la Résurrection, est une manifestation de ce qu’il est en profondeur. Et c’est pourquoi, la question principale que se posent souvent les disciples et bien d’autres est celle-ci : « Qui est-il, celui-là ? »  

C’est dans cette optique-là qu’il est bon de lire attentivement ce passage appelé improprement « noces de Cana ». Certes, il y eut des noces à Cana ; la mère de Jésus était là, et Jésus avait été invité avec ses disciples. Mais, ce qui est central, ce ne sont pas les noces elles-mêmes ; ce qui est central, c’est ce que Jésus accepte de faire à la demande de sa mère. Nous devrions nommer ce passage : « Le premier signe de Jésus », ce serait plus exact. Je suis toujours un peu ennuyé lorsque des fiancés choisissent ce passage pour leur mariage.  Les noces sont au second plan, à tel point que la mariée n’est même pas évoquée. Pourquoi ? Ce ne peut être par mépris de Jésus.

Il est toujours intéressant de relever, dans les évangiles, les personnages dont on ne connaît pas le nom. C’est le cas, par exemple, des disciples d’Emmaüs : on connaît le nom du premier – Cléophas – mais on ignore le nom du second. C’est la possibilité, quand on lit et médite ce passage, de s’identifier à celui qui n’a pas de nom : celui-là peut me représenter.

Ici, pas de mariée, du moins pas dans le texte, car on suppose à juste titre qu’elle est présente. Mais si elle n’est pas nommée, qui peut-elle être ? Si Jésus est venu à ce mariage, est-ce pour sanctifier tous les mariages ? C’est possible, mais, cependant, ce n’est pas à cette occasion qu’il parle du mariage. Vous connaissez certainement par cœur les mots de Jésus sur le mariage, tant ils sont cités dans beaucoup de célébrations de mariage : « Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »On trouve cette phrase au chapitre 19 de St Matthieu, et au chapitre 10 de St Marc.

Non, Jésus ne parle pas de la valeur du mariage durant les noces de Cana ; et pourtant, ce n’est pas un hasard si, pour la première fois, il manifeste sa gloire dans le contexte d’un mariage. Il ne bénit pas une union : il change l’eau en vin. Son premier signe est un signe eucharistique. Et l’union dont il est question va bien au-delà de l’union de ces deux jeunes gens. C’est l’union que le prophète Isaïe a chanté et qui nous est donnée dans la première lecture. Du peuple d’Israël, il est dit : « …le Seigneur t’a préférée, et cette terre deviendra « L’Epousée ». Comme un jeune homme épouse une vierge, ton Bâtisseur t’épousera. Comme la jeune mariée fait la joie de son mari, tu seras la joie de ton Dieu. »

Si Dieu est l’Epoux d’Israël, combien plus, à travers Jésus est-il le véritable époux de l’Eglise en attendant de le devenir de l’humanité entière. Oui, notre passage parle bien de noces, mais des noces entre Jésus et son Eglise.Jean-Baptiste, qui nous a accompagnés durant le temps de l’Avent, évoque Jésus comme un Epoux quand il dit : « Je ne suis pas le Christ … Celui qui a l’épouse – c’est-à-dire l’Eglise – est l’époux. » (Jn 3,29)

Si le Christ est vraiment l’Epoux, l’eucharistie au cours de laquelle il nous offre son corps et son sang comme un époux s’offre à son épouse – l’eucharistie est semblable à un mariage au cours duquel il s’offre à l’Eglise entière, et à chacun de nous. Nous sommes si habitués aux mots que nous n’y prêtons pas suffisamment attention : dans le mot communion, il y a le mot union, un mot que nous utilisons pour parler d’un mariage.

Au cours de la messe, se réalise entre le Ressuscité et son Eglise entière, ainsi qu’entre lui et chacun de nous, une véritable union. Lorsque nous communions, ce n’est pas seulement notre devoir dominical que nous accomplissons : c’est un « Oui » que nous donnons à celui qui nous aime, comme lors d’un mariage. En réponse, notre Epoux nous aime jusqu’à faire de chacun de nous, et de nous tous ensemble, « une couronne brillante dans la main du Seigneur, un diadème royal entre les doigts de ton Dieu. » Voilà ce qu’est l’Eglise pour le Christ ; voilà ce que chacun des membres de l’Eglise est pour le Christ. Voilà notre dignité.

Chaque messe a la valeur et la dignité d’un mariage.

Que l’Esprit Saint, dont Paul parle si bien aux chrétiens de Corinthe, que l’Esprit Saint augmente et fortifie en nous, comme dans toute son Eglise, la grâce de la fidélité au Christ. Et la dernière oraison de cette messe me fera dire tout à l’heure : « Répands en nous, Seigneur, ton esprit de charité, afin d’unir dans un même amour ceux que tu as nourris du même pain du ciel. »