Homélie du 30 juin 2024 FETE PAROISSIALE ST PIERRE ST PAUL

par le père Jean Paul Cazes.

Ac 12,1-11 Ps 33(34) 2Tm 4,6-8+17-18 Mt 16,13-19

Célébrer avec toute l’Eglise nos deux saints patrons, ce n’est pas seulement nous souvenir d’eux mais nous inspirer d’eux afin que notre vie paroissiale devienne de plus en plus ce que doit être une paroisse : c’est à dire une communauté de foi en Jésus-Christ qui, par sa foi et sa vie fraternelle, annonce le Christ.

Vous connaissez, en gros, le parcours humain et spirituel de Pierre et de Paul.

Pierre a probablement peu d’éducation, mais il sait gérer sa petite entreprise de pèche. Alors que sa vie est centrée sur le lac de Tibériade Jésus ouvre son horizon restreint et l’envoie comme pécheur d’hommes.

Dans les toutes premières années de la vie de l’Eglise, il lui faudra être libéré plusieurs fois afin qu’il réalise vraiment qu’il est envoyé pour répandre la Bonne Nouvelle dans le monde entier. L’épisode de notre première lecture, qui est représentée par un des tableaux qui ornent le chœur de notre église, montre Pierre en prison, libéré par l’ange. Pierre doit être libéré de sa prison physique mais aussi de ses a priori ; il doit découvrir que la Bonne Nouvelle est o0erte par le Christ à tous les

hommes et non seulement aux juifs de naissance ; il doit découvrir que le baptême est offert à tous, qu’ils soient juifs ou romains, car Dieu ne fait pas de différence entre les hommes. Il devra mener une difficile lutte intérieure pour passer de son régionalisme juif à l’universalité de l’Eglise voulue par le Christ. Il n’est pas facile d’avoir un cœur universel ; pourtant, l’Eglise fondée par Jésus est universelle par naissance, ce que nous traduisons par « catholique ». Voilà quel est le ministère de Pierre et de ses successeurs : rassembler dans l’unité de leur diversité tous les peuples pour leur annoncer l’évangile du salut, ces peuples qui sont déjà présents le jour de la Pentecôte : Parthes, Mèdes, Elamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, du Pont et de l’Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie, etc. La liste complète est au chapitre 2 des Actes des Apôtres.

J’en proffite pour vous dire combien je me réjouis de constater que notre assemblée paroissiale est une figure, bien modeste mais réelle, de cette universalité de l’Eglise grâce à la diversité d’origine de ses membres.

Paul, quant à lui, est à l’opposé de Pierre. Juif de naissance, il est aussi citoyen romain par son père. Cultivé, parlant le grec avec aisance, il fait partie de l’élite intellectuelle. Il est pharisien, passionnément attaché à la loi de Moïse qu’il défendra jusqu’au crime contre ceux qui suivent Jésus, un prétendu messie. Il lui faudra le choc du chemin de Damas pour découvrir en même temps le Christ ressuscité et sa propre mission : « Va, c’est au loin, vers les nations païennes, que je vais, moi, t’envoyer » (Ac

Horaires semaine Sainte 2024

23 et 24 mars

Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

Samedi : 18h30
Dimanche : 9h30
11h
18h30.

28 mars

Jeudi saint

Office des ténèbres à 8h30.
Messe en mémoire de la Cène du Seigneur à 20h30 suivie d’un temps d’adoration au reposoir jusqu’à minuit.

29 mars

Vendredi saint

Office des ténèbres à 8h30
Chemin de Croix sur le parvis à 15h
Célébration de la Passion à 20h30.

30 mars

30 mars

Samedi saint

Office des ténèbres à 8h30.

30 et 31 mars

La résurrection du Seigneur

Vigile Pascale le samedi à 21h00.
Dimanche de Pâques
Messes à 9h30 et à 11h le dimanche

Carême 2024

 

Chemin de croix chaque vendredi à 15 heures dans l’église
16 et 23 février, 1er, 8, 15 et 22 mars.
 

Confession

Chaque jeudi et chaque vendredi de 17h30 à 19h à partir du 29 février.

Réveillon solidaire, l’engagement des bénévoles de Saint-Vincent-de-Paul

A Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, un réveillon solidaire a été organisé ce samedi 30 décembre pour les personnes seules. L’équipe des bénévoles de la conférence locale de Saint-Vincent-de-Paul trouvent un sens à leur engagement en accueillant, avec fraternité et charité, les personnes âgées ou isolées qui se retrouvent seules à Noël.

https://www.ktotv.com/video/00434130/reveillon-solidaire-societe-saint-vincent-de-paul

Homelie du 7 janvier 2024     Dimanche de l’Epiphanie   Année B

Par le pere Jean Paul Cazes

Isaïe 60,1 à 6   Psaume 71 (72)   épître de saint Paul aux Ephésiens 3, 2-3a+5-6 Matthieu 2, 1 à 12

Depuis le temps que je vous le dis, vous avez certainement retenu qu’on ne connaît pas le nombre des mages, qu’on ne sait pas s’ils sont rois, qu’on ignore leur nom et qu’on ne sait pas si l’un d’eux était jaune, le second blanc et le troisième noir. Tout cela n’est pas dit dans l’évangile que je viens de lire, cet évangile qui est le seul passage des quatre évangiles où l’on parle des mages. Tout cela n’est que folklore. Et je ne mélange pas le folklore et la réalité.

Je crois, puisque Matthieu le dit, que des mages sont venus d’Orient pour adorer Jésus. Je sais même, grâce à eux, que Jésus avait peut-être deux ans lorsqu’ils sont arrivés auprès de lui. Vous savez que c’est sur l’indication des mages que le roi Hérode a fait massacrer les enfants de Bethléem ; or, l’évangile précise : « tous les enfants jusqu’à deux ans. » (Mt 2,16). Ce qui veut dire que les mages ne sont pas arrivés à la crèche tout de suite après les bergers.

Mais, encore une fois, j’essaie de faire la différence entre le folklore et ce que dit l’évangile auquel je fais confiance. Le folklore, par lui-même, ne m’ennuie pas ; ce qui m’ennuie, c’est que beaucoup estiment que savoir le nombre, le rang social, le nom et l’origine ethnique des mages fait partie de la foi. Je vous promets que non. Mais alors, dans cet épisode, où est la foi ?

Elle est dans ce que les premiers chrétiens ont su voir et qui est toujours vrai pour nous aujourd’hui. Saint Paul, dans sa lettre aux chrétiens d’Ephèse, l’exprime en quelques mots remarquables. Il écrit : « …toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Evangile. » D’une autre manière onpourrait dire : le Dieu que les Juifs attendaient depuis des siècles vient de se manifester en Jésus. Et ce Dieu, né chez les Juifs, est offert à tous les peuples.

Les tout premiers chrétiens étaient juifs, comme la Vierge, comme les apôtres et les disciples ; mais très vite, grâce à l’action de Paul, beaucoup – et de plus en plus nombreux – sont venus de peuples non-juifs. Voilà pourquoi ces chrétiens se sont reconnus dans les mages qui venaient d’Orient, ce qui veut dire qu’ils n’étaient pas juifs. Dans la personne des mages, des non-juifs venaient adorer le Dieu des Juifs. D’où l’importance énorme de cette fête pour les premières générations de chrétiens : dans les mages, ils fêtaient l’accession des païens dans l’héritage transmis par les juifs.

C’est cela qui est important ; peu importe le nombre, le nom, le rang social et l’origine précise des mages. Ce qui compte, c’est ce que leur existence, à laquelle je crois, signifie que les païens sont associés aux richesses que Dieu a confiées aux juifs pour qu’elles soient enfin remises à tous les hommes.

C’est ce que Paul appelle un mystère. Dans le langage biblique, le mot mystère signifie : réalité de foi. C’est dans ce sens-là que le prêtre proclame tout de suite après la consécration : « Il est grand le mystère de la foi. » Aujourd’hui, le mystère de l’Epiphanie la réalité de foi de l’Epiphanie – est que tous les hommes sont associés au salut offert dans la personne de Jésus-Christ. Contrairement au mot mystère en français, le mystère de foi n’est pas caché mais dévoilé, manifesté : c’est le sens même du mot Epiphanie. Epiphanie signifie « manifestation », « révélation ». Le mystère de foi est révélé : « …par révélation, écrit Paul, (Dieu) m’a fait connaître le mystère…Ce mystère, c’est que toutes les nations sont associées au même héritage » que le peuple juif. 

Voilà pourquoi l’Eglise tout entière ne peut être que missionnaire. Certes, il y a des missions particulières dans des contrées encore éloignées. Mais si l’un d’entre nous disait : je ne suis pas missionnaire, il n’aurait pas compris le sens du mystère de l’Epiphanie. Toutes les nations, tous les peuples, toutes les cultures, tous les âges sont appelés à entrer dans l’héritage de la foi. On n’est pas missionnaire de la même façon envers un chinois perdu au fin fond de sa province, ou son voisin de palier. Mais toutes les formes de mission sont nécessaires, et aucun baptisé ne peut dire : ce n’est pas de mon ressort.

Tant d’hommes, de femmes et d’enfants ignorent encore le Christ, y compris dans notre entourage, y compris dans nos familles. J’entends si souvent la douleur des grands parents devant l’athéisme pratique de leurs enfants, et l’absence de baptême pour leurs petits enfants ! Il y a encore tant à faire pour que le Christ soit connu, aimé et suivi !

 

Que les mages, qui ont marché si longtemps avant de découvrir Jésus, nous donnent leur espérance et leur patience : grâce à l’Esprit saint, le découragement n’est pas à l’ordre du jour.

Le mystère de foi de l’Epiphanie est toujours à l’œuvre !

Homelie de NOËL 2023

par le pere Jean Paul Cazes

Attention, Noël, DANGER !

Vous connaissez ces panneaux de circulation triangulaires qui signalent une sortie d’école. Eh bien, il en faudrait de semblables pour signaler Noël. Car Noël est bien loin d’être une fête ruisselante de bons sentiments et d’enfant Jésus guimauve tout rose et tout blond comme un Viking ; d’ailleurs, il devait plutôt être brun de peau et noir de cheveux, en bon sémite qu’il était !

Noël est si dangereux que beaucoup de nos compatriotes, sous prétexte de laïcité mal comprise, fêtent Noël sans Jésus. Noël est une fête de changement, de transformation, de conversion. Noël, fête de la naissance de Jésus, nous appelle à renaître chaque année. Quelqu’un a dit à peu près ceci : « Si Jésus naissait mille fois, cela ne servirait à rien s’il ne naît pas en nous. »

Nous sommes rassemblés pour fêter sa naissance, c’est une bonne chose. Mais, si nous avions la possibilité d’interroger Jésus, je ne sais pas s’il serait si heureux que cela. Car il n’est pas venu en ce monde pour qu’on le fête, mais il est venu pour nous faire naître. Si nous sortons de cette messe ou de ces jours de fête aussi vieux qu’avant, ce Noël n’aura servi à rien. Si notre vie chrétienne ne prend pas un coup de jeune, un coup de renouveau, à quoi bon fêter Noël ? Si nous voulons une fête pour la fête, le 1er janvier est là qui sert à ça !

Mais alors, comment naître avec Jésus en ce Noël ? Par exemple, en mettant réellement en œuvre deux mots clef d’aujourd’hui : Paix et Joie.

La Paix – pas la tranquillité – la Paix entre les hommes de bonne volonté, c’est ce qui rend gloire à notre Dieu. A part prier – ce qui est essentiel il nous est pratiquement impossible de réduire les différents conflits en cours. Mais nous pouvons faire beaucoup contre la violence quotidienne qui gangrène de plus en plus notre pays. Vous savez certainement qu’une nouvelle fois, le maire d’une petite ville s’est fait agresser avant-hier. La violence est partout, elle est en nous. Pouvons-nous nous contenter de ce constat, nous qui venons adorer le Prince de la Paix ? Bienheureux les artisans de Paix, bienheureux celles et ceux qui accepteront, grâce à l’Enfant de Noël, de jeter un coup d’œil sur leurs propres mouvements de violence pour demander à l’Esprit Saint le don de la maîtrise de soi. Pensons-y tout à l’heure au moment d’échanger un geste de paix avec nos voisins de ce soir,que nous ne connaissons peut-être pas, mais qui sont nos frères et sœurs dans la foi.

La Joie – pas la gaité, même si la gaité est sympathique – la Joie est une autre caractéristique de l’esprit de Noël. Elle est comme la Paix : pour l’avoir en nous, il faut paradoxalement la répandre. On ne peut la ressentir que si on la donne, ce qui demande un effort de sortie de soi. Il est possible que certains d’entre nous soient venus, ce soir, avec le cœur gros à cause de la santé, ou du travail, ou de la famille. Jésus n’est pas la solution miracle de tous ces problèmes. A priori, ce n’est pas lui qui guérira notre santé, qui nous trouvera un bon travail ou réconciliera la famille. Mais c’est lui qui nous garde l’espérance, c’est lui qui nous donne la force de combattre, c’est lui qui ouvre l’avenir, car, comme toutes les naissances, celle du Christ, Dieu fait homme, fait fleurir l’espérance.

 

Oui, Noël est un danger, un bienheureux danger qui nous pousse à ne pas nous refermer sur nous-mêmes, alors que nous aurions tendance à penser que nous sommes les plus malheureux des hommes.

Noël, fête de la naissance non seulement de Jésus mais de toute personne de bonne volonté.

 

L’espérance est dans la crèche de Jésus : il nous est seulement demandé d’aller la cueillir auprès de Lui.  

Père Henri Njongyang

« Oui, il est bon, il est doux pour des frères (et sœurs) de vivre ensemble et d’être unis » ! (Ps
132).
Nous voilà, de nouveau, ensemble et c’est ce verset du Psaume 132 qui m’habite au moment où je vous écris pour me présenter. C’est pour moi une immense joie et un vrai bonheur de revoir la beauté et la bonté qui transparaissent sur le visage de chacun de mes frères et de chacune de mes sœurs en Christ, de la Paroisse Saint-Pierre-Saint-Paul de Courbevoie.
Je suis Henri DJONYANG, prêtre du diocèse de Maroua-Mokolo dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Je suis né le 13 juillet 1974 à Maroua. Je suis l’aîné d’une fratrie de 11 enfants. Papa et celui qui occupait le troisième rang de la fratrie nous ont précédés auprès du Père dans l’éternité en 2014. Maman, mes quatre petites sœurs et mes cinq petits frères vont bien et vivent tous au Cameroun.
J’ai été ordonné prêtre le 24 mai 2003 à Maroua. Après quelques années de services rendus dans mon diocèse, mon évêque m’a envoyé en France pour une mission d’étude en théologie. La Paroisse Saint-Pierre-Saint-Paul m’a accueilli, avec bras et cœur grandement ouverts, le 27 août2015. Après deux années de vie ensemble, je recevais du Collège d’Étude Doctorale de l’Institut
Catholique de Paris une bourse d’excellence qui me rapprochait de l’Institut Catholique. Me voici, à présent, de retour parmi vous, en cette nouvelle année pastorale 2022-2023, vers la fin de mes études, pour vivre avec vous et achever ensemble, la main dans la main, ce que nous avions si bien commencé : une connaissance mutuelle dans un amour fraternel à la suite de notre Seigneur Jésus-Christ qui nous redit en ce 24ème dimanche ordinaire l’éternel amour
miséricordieux de son Père pour chacun et chacune de ses enfants que nous sommes.
Henri, votre frère !