Le baptême de Jésus et le nôtre

Pour ne pas sous-évaluer la grâce baptismale que l’Esprit Saint a placée dans le cœur de notre peuple

Extrait de la lettre ouverte du pape François au peuple de Dieu

La « grâce baptismale » c’est le don que Dieu nous a fait à notre baptême de
devenir fils ou fille de Dieu pleinement, dans un lien exclusif à Jésus Christ le Fils Unique. Quel don, quelle chance, quelle grâce !
Il y a pourtant tant de situations dans notre vie, y compris à Courbevoie, dans lesquelles nous n’en tirons pas toutes les conséquences :
Quelqu’un est appelé pour le catéchisme- « je ne suis pas capable ».
Quelqu’un est appelé pour donner la communion- « je ne suis pas digne ».
Quelqu’un est appelé pour annoncer l’Evangile – « je ne saurai pas faire ».
Pour inviter au groupe Alpha – « je ne suis pas légitime ».
Pour lire le dimanche – « je ne l’ai jamais fait ».
Pour accueillir – « il y a tant de gens mieux à même de le faire ».
Cela peut aller jusqu’à ne pas prendre ses responsabilités en des cas décisifs ou graves de la vie de l’Eglise, en pensant que l’on n’est pas légitime, alors que la consécration primordiale c’est ce don du baptême. Bien sûr, il peut-être parfois question de compétences, mais j’ai bien peur qu’ il y ait bien plus : comme un soupçon qui diminue le don de Dieu lui-même fait à chaque baptisé, comme une automutilation de sa dignité propre de fils de Dieu par adoption.


…il est nécessaire que chaque baptisé se sente engagé dans la transformation ecclésiale et sociale dont nous avons tant besoin. …Il est impossible d’imaginer une conversion de l’agir ecclésial sans la participation active de toutes les composantes du peuple de Dieu. Plus encore, chaque fois que nous avons tenté de supplanter, de faire taire, d’ignorer, de réduire le peuple de Dieu à de petites élites, nous avons construit des communautés, des projets, des choix théologiques, des spiritualités et des structures sans racine, sans mémoire, sans visage, sans corps et, en définitive, sans vie. Cela se manifeste clairement dans une manière déviante de concevoir l’autorité dans l’Eglise – si commune dans nombre de communautés dans lesquelles se sont vérifiés des abus sexuels, des abus de pouvoir et de conscience – comme l’est le cléricalisme, cette attitude qui « annule non seulement la personnalité des chrétiens, mais tend également à diminuer et à sous-évaluer la grâce baptismale que l’Esprit Saint a placée dans le cœur de notre peuple.Extrait de la lettre ouverte du pape François au peuple de Dieu


Fête du Baptême de Jésus et du don qui nous est fait, que nous ne devrions pas diminuer et sous-évaluer !