« Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste. » (Mt 20,4)

D’après la parabole racontée aujourd’hui par Jésus dans l’Évangile, dans le royaume des Cieux, des ouvriers sont embauchés pour travailler à la
vigne tout au long de la journée, de la première à la onzième heure, et le soir
venu chacun reçoit le même salaire, à la stupéfaction des premiers ouvriers embauchés dès potron-minet. Depuis 2000 ans, l’Église appelle les baptisés à participer activement à sa mission ; des hommes et des femmes, des saints et des mystiques, des éducateurs et des évangélisateurs, des visiteurs de malades et des serviteurs de la charité, des organisateurs autant que des êtres plus effacés, voire cachés, ont répondu à l’appel du Seigneur, ils ont retroussé leurs
manches, ils se sont donné le temps d’une formation et ils ont offert une part de leur courage et de leurs compétences. Les rôles de chacun sont différents, mais
Jésus précise que la récompense est la même pour tous : être associé à la joie du Ressuscité et à la vie éternelle.
Depuis le début du mois de septembre, je prends le temps de découvrir notre paroisse Saint-Pierre-Saint-Paul et de rencontrer diverses personnes ou des groupes paroissiaux variés. Je suis loin d’avoir mesuré toutes les richesses qui se vivent chez nous et se poursuivront encore. Pourtant
j’entrevois déjà quelques besoins immédiats. Voici deux exemples : il me semble nécessaire de multiplier les petites équipes de fraternité, de prière et de formation autour de la Parole de Dieu et de la foi, de l’écoute et de l’échange
mutuels ; et il me semble également indispensable de développer davantage la
pastorale conjugale et familiale, en réfléchissant à la proposition des sacrements pour les enfants comme pour les adultes, à la fidélité des chrétiens dans leur démarche de foi et à l’accompagnement de toutes les étapes de la vie,
depuis la naissance jusqu’au temps du veuvage et de la mort comme événements spirituels. N’hésitez pas à rencontrer l’un ou l’autre prêtre de la paroisse pour lui faire part de vos questions et de vos propositions. Je compte
sur vous !
Père Yvan Maréchal

« Quel est donc celui-ci ? » (Mt 8,27)

Il y a 2000 ans, il n’était certainement pas facile d’approcher le Christ et les disciples n’ont pas compris aussitôt sa véritable identité. Il n’est pas plus simple aujourd’hui pour des paroissiens d’aller à la rencontre de leur nouveau curé et pour le curé d’apprivoiser ses paroissiens. Nous allons donc faire connaissance dans les semaines à venir. Je viens à vous tout simplement et tout humblement pour être votre pasteur, à la suite du père Georges, avec une seule intention : vous faire aimer Jésus !

Carte d’identité

Je suis né en 1962 dans une famille chrétienne, deuxième enfant d’une fratrie soudée de quatre. Élevé dans une ville de la banlieue sud, j’ai rejoint la capitale à l’âge adulte, Récemment, peu avant le 15 août dernier, j’ai perdu mon père que j’ai accompagné dans sa fin de vie provoquée par une leucémie. Mes parents venaient de fêter leurs 62 ans de mariage. Il est toujours douloureux de se séparer d’un être aussi cher et le deuil se fait dans la durée.

Après des études littéraires et une belle expérience de vie professionnelle, et à la suite d’une formation théologique et spirituelle au séminaire, j’ai été ordonné prêtre en 1991. C’est dans le diocèse de Paris, auquel j’appartiens, que j’ai passé le plus clair de mon ministère sacerdotal en paroisse. Spécialisé en études bibliques, j’ai formé parallèlement des générations de laïcs et de séminaristes et j’espère vous donner le goût de la parole de Dieu. Rattaché par une consécration à la spiritualité carmélitaine, l’oraison a une grande importance dans ma vie et je souhaite vous aider à être profondément contemplatifs, pour devenir pleinement actifs dans la société et vous donner au Seigneur ainsi qu’à vos frères et sœurs en Jésus.

Constat

La paroisse Saint-Pierre – Saint-Paul témoigne de la richesse de ses activités effectuées dans l’annonce de la Bonne nouvelle, dans la célébration des sacrements et dans les différents services aux personnes. Nous continuerons à dynamiser toutes ces activités et dans un esprit de créativité nous chercherons à susciter et promouvoir des réalisations nouvelles que l’Esprit Saint nous signifiera, afin d’aider chacun à croître comme disciple-missionnaire. Chaque membre de l’Église doit se considérer comme une pierre vivante nécessaire à la construction du royaume de Dieu, quels que soient son âge, sa situation et son implication. Certains paroissiens ont quitté le quartier et de nouveaux arrivent : qu’ils se sentent accueillis et trouvent leur place dans la communauté, prêts à s’y engager à leur tour.

Appel

Cette année de transition mettra l’accent sur l’appel. L’Église est une communauté de baptisés destinée à grandir dans la vie chrétienne. Puisse chacun personnellement se sentir vraiment appelé à vivre une rencontre vivante avec Dieu, à entretenir des relations fraternelles avec son prochain, à grandir dans la connaissance du Christ, à s’engager dans le service des autres, notamment des plus petits, et à annoncer l’Évangile autour de soi. Jésus dit un jour : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. » (Mt 9,37) Et il ajoute aujourd’hui dans l’évangile de Matthieu : « quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. » (Mt 18,20)

Père Yvan Maréchal

Fête de la présentation de Jésus au Temple

En la fête de la Présentation de Jésus au Temple, nous célébrons un mystère de la vie du Christ, lié au précepte de la loi mosaïque qui prescrivait aux parents, quarante jours après la naissance du fils aîné, de monter au Temple de Jérusalem pour offrir leur fils au Seigneur et pour la purification rituelle de la mère (cf. Ex 13, 1-2.11-16; Lv 12, 1-8). Marie et Joseph accomplissent eux aussi ce rite, en offrant – selon la loi – un couple de tourterelles ou de colombes.
En lisant les choses plus en profondeur, nous comprenons qu’à ce moment-là, c’est Dieu lui-même qui présente son Fils Unique aux hommes, à
travers les paroles du vieillard Siméon et de la prophétesse Anne. En effet, Siméon proclame Jésus comme « salut » de l’humanité, comme « lumière » de tous les peuples, et « signe de contradiction » parce qu’il dévoilera les pensées des cœurs (cf. Lc 2, 29-35).
En Orient, cette fête était appelée Hypapante, fête de la rencontre: en effet, Siméon et Anne, qui rencontrent Jésus dans le Temple et reconnaissent en Lui le Messie tellement attendu, représentent l’humanité qui rencontre son Seigneur dans l’Eglise.
Ensuite, cette fête s’est étendue également à l’Occident, développant surtout le symbole de la lumière, et la procession avec les chandelles, qui est à
l’origine du terme « Chandeleur ». Par ce signe visible, on veut signifier que
l’Eglise rencontre dans la foi celui qui est « la lumière des hommes » et l’accueille avec tout l’élan de sa foi pour apporter au monde cette « lumière ».

Fête du Baptême du Seigneur

Voici trois extraits du chapitre I de l’exhortation apostolique de St Jean-Paul II sur la mission des fidèles laïcs, qui pourraient nous aider à faire
davantage le lien entre le baptême de Jésus et le nôtre :
« Par le baptême chrétien nous devenons fils ou filles de Dieu, dans
son Fils unique, Jésus-Christ. Au sortir des eaux des fonts baptismaux, chaque chrétien entend à nouveau la voix qui fut entendue un jour sur les rives du Jourdain: «Tu es mon Fils bien-aimé, tu as toute ma faveur» (Lc 3, 22), et il comprend ainsi qu’il a été associé au Fils bien-aimé, en devenant fils adoptif (cf. Ga 4, 4-7) et frère du Christ. » (n°11)
« …un nouvel aspect de la grâce et de la dignité du baptême: les
fidèles laïcs participent, pour leur part, à la triple fonction de Jésus-Christ:
sacerdotale, prophétique et royale. C’est un aspect qui, certes, n’a jamais été
négligé par la tradition vivante de l’Eglise, comme on le voit, par exemple, dans l’explication du Psaume 26 que nous présente Saint Augustin: «David reçut l’onction royale. En ce temps-là, il n’y avait à la recevoir que le roi et le prêtre.
Ces deux personnes préfiguraient le futur roi-prêtre unique, le Christ (le mot «Christ» vient de «chrisma», qui signifie «onction»). Et notre chef n’a pas été seul à recevoir l’onction, mais nous aussi, qui sommes son corps, nous l’avons reçue avec Lui … Voilà pourquoi l’onction est donnée à tous les chrétiens, alors que dans l’Ancien Testament elle n’était le fait que de deux personnes seulement. Que nous soyons le corps du Christ, cela ressort clairement du fait que nous avons tous reçu l’onction et qu’en Lui nous sommes oints (christi) et Christ, parce que, d’une certaine manière, la tête et le corps forment le Christ dans son intégrité» (n°14).


Tous les baptisés sont invités à écouter une fois encore les paroles de
Saint Augustin: «Réjouissons-nous et remercions: nous sommes devenus non seulement des chrétiens, mais le Christ … Soyez dans la stupeur et la joie: nous sommes devenus Christ!»(n°17).

Il est temps…

Il est temps de regarder loin, quittant provisoirement les enjeux
d’organisation quotidiens, il nous faut absolument considérer les destinataires de l’Evangile. Il est donc temps de regarder à qui porter l’annonce du Christ. Si l’Evangile est fait pour nous, bien-sûr, le Christ compte aussi sur ses disciples d’aujourd’hui pour ne pas garder captif en eux cette Belle Annonce de l’Evangile.

Dans le monde qui est le nôtre, on ne peut plus simplement attendre
que nos contemporains viennent à nous, il nous faut susciter des occasions de rencontre. Autrefois dans un monde avec plus de repères chrétiens structurants, il y avait plein d’occasions pour que les français croisent la route du Christ et de l’Evangile. Aujourd’hui ce n’est plus beaucoup le cas. Alors on peut se désoler et être plein de rêvasseries et de nostalgie, ou bien faire comme les premiers disciples et tant d’autres chrétiens, depuis, à travers le monde en annonçant l’Evangile.
Pour la 3ème année nous voulons que la proposition du Parcours Alpha soit l’outil commun à tous les services de la paroisse, à tous les paroissiens, pour rejoindre ceux qui ne sont pas chrétiens ou ceux qui sont très loin du
christianisme, et pourtant curieux ou en attente d’en découvrir plus. Dites vous bien qu’il n’y a pas de chrétiens qui soient spécialisés ou députés pour cette tâche, si ce n’est vous. Si vous ne le proposez pas à votre voisin avec qui un jour vous aviez parlé du deuil de sa grand-mère, personne ne le fera. Le parcours commencera début janvier, il est donc temps d’inviter. Dans un 1er temps, il faudrait que chacun se prépare à inviter. Ce n’est pas rien ! Ce n’est pas facile et nous pouvons avoir un peu peur. Pourquoi ne pas porter cette mission de chaque baptisé au cœur de votre prière ? Prendre un temps de silence pour nous demander sous le regard du Seigneur : QUI pourrais-je inviter au prochain parcours ? Dans quel LIEU pourrais-je en parler ? (Entreprise, association, club de sport etc). Je peux écrire sur un post-it des prénoms éventuels ou bien des noms de lieux et les placer près de la croix chez moi …
Je prends le temps de prier spécifiquement pour les personnes que je
souhaite inviter. Comment je vais leur parler du parcours alpha de façon
simple, juste, adaptée à la personne :
Je pourrais essayer d’écrire une parole forte mais courte qui pourrait dire ce
que propose le parcours, et témoigner de ma foi aujourd’hui (en quoi elle me fait vivre, elle me donne de la joie ?)
Si vous avez déjà plein de belles initiatives personnelles, la paroisse vous
propose de vivre ensemble une expérience d’Eglise qui sort à la rencontre de ses voisins :

Chrétiens hors les murs

le samedi 14 décembre à 14h à la Maison Paroissiale.

Cela commencera par un temps de formation et de prière, puis nous irons en quelques carrefours importants de Courbevoie pour rencontrer les passants et les inviter aux célébrations de Noël et au Groupe Alpha. Nous nous retrouverons vers 17h pour rendre grâce et relire cette expérience. Pendant ce temps des paroissiens se relaieront dans l’église pour prier pour que le Seigneur soit bien au cœur de cette « sortie ». Notez bien la date !
Il est temps ! En ce dimanche du Christ Roi de l’univers, l’Eglise nous
invite à envisager l’humanité au pied de cette croix où le Christ a donné sa vie pour tous.


Père Georges Vandenbeusch