Discerner comment voter aux élections européennes, discerner quelle
orientation prendre pour ses études ou professionnellement, discerner sa
vocation, discerner quelle attitude adopter avec ses enfants, discerner quelles priorités donner à sa paroisse… Les 9 dernières pages (chapitre 6) de
l’exhortation apostolique du pape adressée aux jeunes l’évoque et cela
pourrait nous inspirer pour relire cette année scolaire et préparer la suivante, en voici un extrait (n°279 à 282) :
Je rappelle que tout le monde, mais « spécialement les jeunes, sont
exhortation apostolique du pape adressée aux jeunes – chapitre 6
exposés à un zapping constant. Il est possible de naviguer sur deux ou trois écrans simultanément et d’interagir en même temps sur différents lieux virtuels. Sans la sagesse du discernement, nous pouvons devenir facilement des marionnettes à la merci des tendances du moment ». Et « cela devient particulièrement important quand apparaît une nouveauté dans notre vie et qu’il faudrait alors discerner pour savoir s’il s’agit du vin nouveau de Dieu ou bien d’une nouveauté trompeuse de l’esprit du monde ou de l’esprit du diable ».
Ce discernement, « bien qu’il inclue la raison et la prudence, il les dépasse parce qu’il s’agit d’entrevoir le mystère du projet unique et inimitable que Dieu a pour chacun […] Ce qui est en jeu, c’est le sens de ma vie devant le Père qui me connaît et qui m’aime, le vrai sens de mon existence que personne ne connaît mieux que lui ». Dans ce cadre, se situe la formation de la conscience qui permet au discernement de grandir en profondeur et dans la fidélité à Dieu. « Former la conscience est le cheminement de toute la vie, où l’on apprend à nourrir les mêmes sentiments que Jésus-Christ, en adoptant les critères de ses choix et les intentions de son action (cf. Ph 2, 5)».
Cette formation implique de se laisser transformer par le Christ, et elle est en même temps « une pratique habituelle du bien, vérifiée dans l’examen de conscience : un exercice où il ne s’agit pas seulement d’identifier ses péchés, mais aussi de reconnaître l’œuvre de Dieu dans sa propre expérience quotidienne, dans les événements de l’histoire et des cultures au sein desquelles nous vivons, dans le témoignage de tant d’hommes et de femmes qui nous ont précédés ou qui nous accompagnent par leur sagesse. Tout cela aide à grandir dans la vertu de prudence, en articulant l’orientation globale de l’existence avec les choix concrets, avec une lucidité sereine de ses dons et de ses limites».